Les centres Leclerc lancent mardi une nouvelle enseigne dédiée à la vente de produits biologiques, pour coller «à la refondation du modèle alimentaire» en cours et grappiller une part des 8 milliards d’euros de ce marché en pleine croissance, indique leur président à l’AFP.

Parallèlement aux ventes de produits biologiques en hypermarchés et sur internet, le distributeur, qui pèse encore près de 21% de parts de marché malgré une tendance au recul ces derniers mois, avait annoncé en février son intention d’ouvrir 200 «concepts bio» dans les cinq ans, baptisés «Le marché bio Leclerc».

Inauguré mardi à Saintes (Charente-Maritime), le premier magasin de cette «nouvelle enseigne spécialisée», fort de ses 5.000 références, est destiné aux «fans de bio, ceux pour qui le bio est un univers où on se sent bien», souligne Michel-Edouard Leclerc, le président du groupement, persuadé de «faire un carton».

Plusieurs points de vente ont servi ces derniers mois de tests, et il s’agit désormais «d’accélérer» le mouvement, sachant que la part de la vente de produits bio avoisine les 4% du chiffre d’affaires total du distributeur, dont le siège est à Ivry-sur-Seine au sud-est de Paris. Carrefour est au même niveau quand Monoprix (groupe Casino) fait le double.

Avec un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros en 2017 et une croissance annuelle qui dépasse les 20%, le marché du bio en France attire les convoitises. Pour l’instant, les hypermarchés qui se taillent la part du lion en termes de parts de marché (42%), tandis que les circuits spécialisés avoisinent les 17%, selon le panéliste Kantar.

Pour Michel-Edouard Leclerc, en raison de la «refondation du modèle alimentaire» en cours dans les pays occidentaux, le bio va bientôt être «partout». Une tendance de plus en plus lourde : selon une étude du cabinet Nielsen, parue lundi à l’occasion du Salon international de l’alimentation (Sial), 16% des consommateurs français se disent désormais adeptes du bio et/ou du local.

Leclerc, qui entend s’adresser à «un public plus exigeant, engagé, qui ne supporterait pas forcément de voir le bio cohabiter avec d’autres produits», se donne quatre ans pour accéder «au podium des enseignes les plus bio et les plus qualitatives» au niveau européen. Si toutes les régions françaises se mettent à produire du bio, la France, dont le modèle hyper-productif a montré ses «limites», est cependant «en retard», estime-t-il.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here