Forum-International-de-la-Chimie

La deuxième édition du Forum International de la Chimie a été inaugurée, hier le 15 mai 2024, à Rabat. Cet événement-phare de la chimie marocaine, tenu sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, organisé par la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP), et soutenu par le Ministère de l’Industrie et du Commerce et l’Agence Marocaine de Promotion des Investissements et des Exportations (AMDIE), a réuni des leaders du monde des affaires et de nombreuses personnalités.

Lancée sous le thème : « Le Maroc futur hub mondial de la chimie : l’industrie des batteries à hautes performances », cette édition a mis l’accent sur l’industrie des batteries à hautes performances. Un secteur qui est en pleine émergence et qui devient, aujourd’hui, crucial dans le contexte de l’électrification des voitures.

Le Ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Ryad Mezzour, a adressé un message d’ouverture à cette occasion. Il a, ainsi, précisé que l’industrie chimique compte 1 600 entreprises au Maroc, ce qui représente 17% du secteur industriel, et 15% des emplois industriels, soit plus de 220 000 emplois directs et indirects, contribuant directement à une croissance inclusive de notre économie.

La Ministre de la Transition Énergétique et du Développement durable, Mme Laïla Benali, a, quant à elle, souligné son engagement dans une politique de transition énergétique nationale intégrée. « Nous avons pour objectif de produire 52% de notre électricité grâce aux énergies renouvelables d’ici à 2030, et nous atteindrons cet objectif. Cela permettra d’établir les fondements d’un système énergétique plus flexible et résilient », a-t-elle déclaré.

Dans son discours d’inauguration, M. Abed Chagar, président de la FCP, a parlé de l’avenir du Maroc en tant que véritable hub international de la chimie, vu son avancée dans les secteurs de l’hydrogène vert, du dessalement d’eau et des batteries. Ces dernières constituent un enjeu stratégique pour l’industrie automobile, aujourd’hui structurée pour électrifier les voitures.

Signature-de-convention-au-FCP

En marge de l’événement, trois accords ont été concrétisés entre la FCP et des acteurs nationaux et internationaux de premier plan. Le premier est un mémorandum d’entente (MoU) signé entre la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP) et l’Association Chinoise de l’Industrie des Métaux non ferreux (CNIA). Il a pour objet de promouvoir les échanges entre les deux institutions, et ce en favorisant les opportunités de partenariat, les échanges d’informations techniques, règlementaires et commerciales sur les marchés respectifs et les possibilités de développement mutuel entre les deux pays.

En outre, deux conventions ont été signées, l’une entre la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP) et le Crédit Agricole du Maroc, et l’autre entre la FCP et l’Association de l’Amitié et d’Échange Maroco-Chinoise (AAEMC). Celle-ci a pour objectif de développer les relations culturelles, économiques et industrielles entre le Maroc et la Chine.
Parmi les participants au forum, M. Mehdi Tazi, vice-président de CGEM, qui a, dans son allocution, mis en lumière la stabilité économique que connait le Maroc et l’importance qu’elle représente pour les investisseurs étrangers. Ce qui fait du Maroc un hub d’innovation, un concept déjà prouvé notamment dans l’automobile, l’aéronautique et le textile.

M. Bensalem Maaroufi, directeur du pôle Jorf Lasfar de l’OCP, a représenté ce dernier. Il a parlé de la résolution de l’OCP à devenir un leader mondial des services industriels.
L’événement a également connu la présence marquée du Professeur Rachid Yazami, qui a parlé des batteries à hautes performances. M. Yazami a notamment évoqué l’opportunité de développer une forme de fluor, aujourd’hui recherchée pour l’électrification des voitures. Mentionnant la réserve de fluor dont dispose l’OCP, il a confié qu’il aimerait bien qu’il y ait «une chimie du fluor qui se développe au Maroc ». M. El Yazami a également souligné les grandes opportunités que l’industrie de la batterie offre au Maroc, notamment dans la relation Sud-Sud. En effet, beaucoup de pays africains veulent suivre le modèle marocain et développer leurs minerais, et sollicitent l’aide du Maroc en la matière.

En après-midi, trois panels ont eu lieu, le premier était sur le marché mondial des batteries à haute performance, les discussions avaient porté sur l’enjeu de la transition énergétique dans le monde et le marché des batteries.
Le deuxième panel, a eu pour thème « le Maroc : carrefour des investissements industriels ». Quant au troisième, il a porté sur la question « Quelle chimie marocaine disponible pour l’industrie des batteries à hautes performances ?».

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