JLL (Jones Lang LaSalle), leader du conseil en immobilier d’entreprise dévoile dans son dernier communiqué l’état des lieux du secteur immobilier au Maroc, et le moins que l’on puisse dire c’est que les résultats au titre de l’année 2016 sont alarmants.
En effet, il y a maintenant de nombreux mois que les grands indicateurs affichent grise mine au Maroc : une croissance lente, un fort surendettement des ménagers. Le secteur de l’immobilier en pâtit également, en particulier celui de l’habitation où les immeubles en cours de construction ont du mal à trouver acquéreur à tel point que quelques établissements bancaires ont déjà commencé à « récupérer » (par voie de dation ou de saisie) les stocks invendus des premiers promoteurs défaillants.
Même constat du côté de l’immobilier d’entreprise et notamment le secteur des bureaux, selon STATIMMO, l’année 2016 le marché a eu du mal à atteindre les 30.000 m2., alors que les locations à Casablanca représentaient près de 50.000 m2 en 2014 puis moins de 30.000 en 2015.
Pour sortir la tête de l’eau, le cabinet JLL recommande au Gouvernement de faire une réforme de sa fiscalité : une baisse ponctuelle sur 3 à 5 ans pourrait redynamiser cette industrie. Il conviendrait également de réformer les systèmes de contrôle et rendre l’expertise immobilière préalable obligatoire.