INVESTISSEMENT – Les premiers Centres régionaux d’investissement (CRI), nouvelle génération, verront le jour la semaine prochaine. C’est ce qu’a annoncé, le 4 novembre 2019 à Casablanca, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Lors d’une rencontre organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), sur le thème « Projet de Loi de Finances 2020: pour la consolidation de la confiance et la relance de l’investissement », Laftit a indiqué que la loi sur les CRI, qui est entrée en vigueur, place ces nouveaux centres en tant qu’accompagnateurs et facilitateurs de l’acte de l’investissement.
A cette occasion, Laftit a affirmé que les anciens CRI ont dévié de leur mission par le passé pour devenir simplement des points d’enregistrement des décisions. «Les CRI, nouvelle génération, seront mises en place pour aider l’entreprise, la création de l’emploi et le bien-être des Marocains. Ils ont également pour objectifs de faire régner la confiance entre l’investisseur, l’administration et tous les autres acteurs», a-t-il souligné.
Ces nouvelles structures, dont les premiers directeurs vont être nommés le 7 novembre 2019, ne donneront plus de dérogations pour l’immobilier dans le but de se consacrer plus à l’investissement productif.
L’organisation des futurs CRI comprend une commission unique d’investissement qui traite les dossiers dans un délai précis d’un mois et qui vient remplacer les vingtaines de commissions recensées qui se réunissaient localement pour réaliser un acte d’investissement.
Le ministre a également relevé que les décisions qui se prenaient à l’unanimité au niveau de ces centres, vont se faire désormais à la majorité, précisant que cette démarche constitue une révolution dans l’esprit de l’administration dans sa démarche d’accompagnement de l’acte d’investissement.
Dans un souci de faire face aux difficultés d’aide à la création de l’entreprise et d’accompagnement des investisseurs, Laftit a noté que les CRI proposent des cellules spécialisées qui se consacrent à l’écoute et à la résolution des problèmes des investisseurs.
« A la différence des anciens CRI qui étaient spécialisés uniquement dans un certain nombre de secteurs économiques, les nouvelles structures traiteront de tous les secteurs sans aucune distinction», a-t-il ajouté.
Concernant la loi sur les terres collectives, Laftit a indiqué qu’elle permet désormais la cession directe du foncier aux investisseurs privés qui ne pouvaient par le passé acquérir ces terres que par le biais d’un organe étatique.
Par ailleurs, tous les terrains publics qui se trouvent dans le périmètre des grandes villes souvent plébiscités pour des projets immobiliers seront réservés exclusivement à des investissements productifs notamment pour l’établissement des zones industrielles, a souligné le ministre.
Dans ce sens, Laftit a émis le souhait de voir tous les actes d’investissement déconcentrer au niveau régional dans le cadre de la mise en œuvre de la charte de la déconcentration, dans le but de simplifier la vie à l’entreprise et à l’investisseur.