Le Maroc a fait preuve d’une résilience économique remarquable dans le contexte de la pandémie du nouveau coronavirus, a souligné la publication italienne « Economy magazine ».
« L’industrie marocaine, portée par ses différents secteurs, et axée sur une variété d’écosystèmes, a réussi, en cette période de crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), à démontrer plus que jamais sa capacité à résister aux chocs et à se redresser encore plus forte », a écrit le journaliste Marco Scotti, relevant que le Maroc a été « suffisamment résilient », face au « tsunami de cette crise sans précédent ».
L’économie marocaine, a-t-il poursuivi, a fait preuve « d’une parfaite réactivité pendant la pandémie », faisant remarquer que « de nombreuses usines textiles ont été reconverties pour fabriquer des masques et des visières, tandis que l’industrie aéronautique marocaine s’est engagée dans la production de cinq cents respirateurs artificiels «100% made in Morocco».
Par ailleurs, en pleine crise, « les perspectives étaient extrêmement intéressantes pour le secteur aéronautique, qui a enregistré une expansion d’activité », a-t-il poursuivi, rappelant la présence au Maroc de leaders mondiaux de la production d’aérostructures pour l’aviation civile et militaire.
Les industries agricoles et alimentaires ont également continué à démontrer leur forte résilience en termes de production, de valorisation et d’approvisionnement des produits agricoles et alimentaires, avec une campagne agricole 2019-2020 qui a vu un rebond de 8% des exportations de produits agroalimentaires atteignant environ 4 milliards d’euros, a noté le journaliste italien.
Cette performance a été obtenue, a-t-il soutenu, « grâce à une stratégie sectorielle efficace et perfectionnée au fil du temps, même au plus fort de la crise qui a mis en avant les enjeux de sécurité alimentaire dans un contexte de protectionnisme renouvelé et de souveraineté économique ».
L’industrie automobile, qui affiche un taux d’intégration de 70%, ne fait pas exception et a permis au Royaume de consolider sa position de plateforme compétitive pour la production et l’exportation d’équipements et de véhicules automobiles au niveau mondial, a souligné M.Scotti.
Au cours de cette longue crise pandémique, et contrairement à ses voisins régionaux, le Maroc a montré qu’il dispose de solides leviers économiques, sociaux et régionaux qui lui ont permis de maîtriser sa dette publique à moins de 75% du PIB et une dette extérieure soutenable de 3,5 milliards d’euros, a-t-il écrit.
La résilience économique, a-t-il expliqué, a été renforcée par la structure de solidarité sociale du pays, par l’effet inclusif du fonds spécial pour la gestion du covid-19 mais aussi par une souveraineté alimentaire résiliente, la forte résistance de la monnaie (dirham), en plus de l’étroite corrélation entre le modèle de croissance économique et la demande intérieure.
Dans l’ère post-pandémique, ajoute la publication italienne, « le Maroc construit son virage socio-économique » en tant « que hub entre l’Afrique, l’Europe et la Méditerranée, et pourrait devenir une plateforme de chaînes de valeurs mondiales et de partenariats publics-privés dans les secteurs pharmaceutique, automobile, électrique, numérique, aéronautique, textile et agroalimentaire ».