Sanofi s’apprête à investir 400 millions d’euros par an, sur cinq dans un centre d’excellence dédié aux vaccins ARN messager.
Le laboratoire pharmaceutique français Sanofi a annoncé, investir 400 millions d’euros sur cinq ans dans un centre spécialisé dans les vaccins à ARN messager, a-t-on appris dans un communiqué rendu public, ce mardi 29 juin 2021.
Cet engagement vise à faire de Sanofi un leader dans la course au développement des vaccins à ARN messager contre un large éventail de maladies infectieuses.
Avec la pandémie de Covid-19, validant les vaccins à ARN messager dans la prévention des maladies infectieuses, un groupe d’entreprises, dont Moderna et Pfizer cherche à étendre l’utilisation de la technologie au-delà du coronavirus. Sanofi, qui a accès à la technologie des ARN messager grâce à son partenariat avec Translate Bio, a pris une avance rapide sur ses concurrents dans le traitement de la grippe la semaine dernière en démarrant un essai clinique de phase 1.
Aujourd’hui, Sanofi a mis en place un centre d’excellence ARN messager qui réunira 400 employés travaillant sur des sites à Cambridge (Angleterre), Massachusetts (Etats-Unis) et Lyon (France). En créant ce centre et en finançant ces recherches, Sanofi vise à accélérer le développement de vaccins à ARN messager. L’objectif est d’avoir au moins six candidats en clinique d’ici 2025 et de rivaliser avec d’autres entreprises pour dynamiser l’industrie des vaccins.
« Ce nouvel investissement massif nous met clairement dans la course pour développer des vaccins de nouvelle génération où les technologies d’ARN messager peuvent avoir le plus grand impact. Bien que l’ARN messager ne soit pas la solution pour toutes les maladies infectieuses, sa traduction en prévention de routine pourrait avoir un impact immense pour de nombreux besoins de santé publique non satisfaits », a déclaré Thomas Triomphe, directeur mondial de Sanofi.
Dans un contexte de pandémie, certains pays ont dû faire face aux exigences de la chaîne du froid des vaccins à ARN messager, mais les conditions de stockage pourraient constituer un obstacle à leur utilisation dans le calendrier de vaccination de routine. Les recherches entreprises par Sanofi faciliteraient la conservation des vaccins pour ces pays.
Hervée Mona