Le premier panel du Forum international des énergies de l’industrie (FIEI) sur le thème « Décarbonation, quelles opportunités pour l’industrie marocaine » viennent de s’achever.
Réunis autour du thème « Une industrie décarbonée, entre potentialités locales et opportunités internationales » les intervenants du premier panel du FIEI viennent de déposer le micro. Et ce après avoir richement nourri le public présent et tous les participants, suivant en ligne, d’information de qualité.
C’est le président d’honneur du Groupement des industries marocaines de l’aéronautique et du spatial (GIMAS) et président du pôle aéronautique Midparc qui a donné le ton. « Des acteurs de renom du secteur aéronautique de la taille de Safran, ne jure désormais que par la décarbonation ». Il estime alors qu’avec la décarbonation, se joue la survie de certaines filière.
À sa suite, c’est Ismail Akalay, directeur général de la SONASID qui a pris le relais. Ce dernier a égrainé quelques résultats accomplis dans la filière sidérugie en ce qui concerne la production décarbonée. « Maghreb steel a un taux moyen de 30% et la SONASID réalise 85% d’énergie renouvelable dans la production ». Puis de préciser que des projets en cours à Nador sur le photovoltaïque et la biomasse permettront à son entreprise d’atteindre les 90%.
Pour Saïd Mouline, le directeur général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité énergétique (AMEE) « produire décarboné est un atout compétitif énorme ». Regrettant au passage le fait que certains secteurs avait dans un passé récent été mis de côté « à cause du coût de l’énergie ». Il s’est alors félicité des avancées notables accomplies par le Maroc dans ce sens. « Le renouvelable, c’est la voie de l’indépendance énergétique ».
« une décarbonation totale se fera sur le long terme ».
Même son de cloche avec Mohamed Bernannou, directeur de l’Agence de régulation d’eau et d’électricité (ANRE). « La décarbonation est un sujet important » a-t-il mentionné. Cependant il s’est voulu on ne peut plus clair : « une décarbonation totale se fera sur le long terme ». Préconisant aux acteurs de prioriser des solutions d’optimisation d’énergie sur le court et moyen terme. Avant de clore, il a rappelé succinctement les trois principales missions de son l’agence. Primo définir les règles d’accès équitables au réseau. Deuxio définir les tarifs d’accès au réseau. Et tertio les règlements de litiges.
Dernier paneliste, Tarik Hamane, Executive director head of development à MASEN, a intervenu à distance. « Le Maroc a atteint une capacité de production de 4000 Mw d’énergie verte en 2020 » a-t-il indiqué. Il a aussi mentionné les avancées qui ont eu pour heureuse incidence « la baisse du coût du renouvelable ». Il ressort également de son intervention que le Maroc est un acteur majeur de l’hydrogène vert. «Il y’a une collaboration avec divers partenaires européens pour la production de l’hydrogène vert au Maroc » a-t-il souligné.
Au terme de ce premier panel, l’unanimité s’est faite sur l’urgence que revêt la décarbonation. Aussi la maturité du Maroc en termes d’énergie renouvelable est un facteur fort avantageux. Quitte aux entreprises industrielles d’innover et de s’appuyer sur l’offre disponible localement. C’est là tout l’intérêt du FIEI, véritable marché mettant face à face la demande des industriels et l’offre des professionnels de l’énergie.