Cabinet de conseils dans des domaines d’expertise divers et filiale du Groupe Leyton, Leyton Maroc a fait du chemin depuis sa création en 2007. Dans cet entretien, son directeur, Tarik Dahab lève un coin de voile sur l’activité de l’entreprise, ainsi que les orientations pour l’année 2022.
Industrie du Maroc Magazine : Quel est le cœur de métier de Leyton Maroc ?
Tarik Dahab : LEYTON est un cabinet de conseil international dédié au développement technologique, économique, écologique et social des organisations. Les consultants accompagnent leurs clients dans leurs projets d’innovation et de R&D ainsi que dans leur transition énergétique, le tout dans une approche conseil digitalisée. LEYTON MAROC profite de l’expertise de ses 600 collaborateurs dont plus de la moitié sont ingénieurs et/ou docteurs.
IDM : Récemment votre structure a lancé un vaste programme de recrutement, pouvez-vous nous en dire plus et les objectifs visés ?
TD : Compte tenu des perspectives de développement, nous nous apprêtons à doubler le nombre de nos collaborateurs d’ici 2025 et prévoyons de recruter 200 ingénieurs et/ou docteurs au cours des 12 prochains mois pour les activités de conseil en innovation, conseil en énergie et numérisation des processus.
IDM : Vous êtes un Cabinet, spécialisé dans le développement économique et l’innovation, comment percevez-vous l’intégration des technologies du futur sur le marché marocain ?
TD : Le Maroc « produit » des profils scientifiques et technologiques de qualité internationale et il est aussi un pays de choix pour les multinationales des domaines industriels, technologiques et informatiques : Dans ce sens, le Maroc intègre beaucoup de technologies du futur notamment dans les secteurs clés représentés : automobile, aéronautique, informatique, industrie … Les ingénieurs et cadres marocains sont donc exposés concrètement à cet environnement industriel et technologique innovant.
LEYTON bénéficie ainsi de ce vivier d’experts (stagiaires, jeunes diplômés et ingénieurs) issus du marché industriel ou informatique, qui possèdent une véritable culture technologique internationale et ont un intérêt pour le conseil en innovation.
En tant que cabinet de conseil, nous complétons et intensifions cette exposition à la technologie et à l’innovation en offrant à nos collaborateurs la possibilité d’accompagner, seuls ou en équipe multi-pays, des entreprises technologiques avant-gardistes dans leur innovation et dans leur transition écologique.
IDM : Comment se positionnent les ingénieurs marocains face à ces technologies, croyez-vous qu’ils soient formés pour y faire face ?
TD : Bien entendu, nos ingénieurs, issus des grandes écoles marocaines, ont une solide connaissance scientifique francophone et anglophone.
Nos ingénieurs marocains sont sollicités dans plusieurs domaines dont l’informatique. Le recrutement d’ingénieurs est très concurrentiel – les profils marocains ayant un haut niveau de compétences en mathématiques, en informatique sont remarqués à l’international. D’ailleurs, dans un article, Le Figaro salue le « niveau incroyable » des Marocains en mathématiques, notant que seule l’Ecole Polytechnique compte actuellement 160 étudiants marocains, dont 110 en cycle ingénieur.
De plus, dans notre démarche de partenariat avec les écoles d’ingénieurs au Maroc, nous voulons non seulement préparer nos étudiants au monde professionnel, développer leur autonomie et leur créativité, mais aussi participer à » l’empowerment » des étudiants pour les préparer à naviguer et évoluer sur le marché du travail.
IDM : Songez-vous dans l’avenir à une Leyton Academy, en partenariat avec des universités ?
TD : Nous disposons déjà d’une Leyton Academy en interne au sein du Groupe et nous souhaitons l’ouvrir et l’alimenter grâce à nos partenariats avec les universités et écoles partenaires. Nous établissons plusieurs partenariats stratégiques avec des universités, des écoles d’ingénieurs et des institutions de formation pour Co-développer, au profit des étudiants, des formations adaptées au domaine du conseil en renforçant les thématiques relatives aux soft skills, tels que l’écoute client, l’esprit critique et la résolution de problèmes, la négociation… Nous testons actuellement certains de ces modules et parcours de formation avec des pools d’étudiants. L’enjeu à terme est de contribuer à produire des talents non seulement pour Leyton mais aussi pour le marché marocain et africain.
IDM : Y a-t-il une politique de diversité et parité des genres chez Leyton Maroc?
TD : Chez LEYTON, nous considérons la diversité réelle comme une richesse, tant en entreprise que dans la société en général. Nous avons conçu la parité des genres comme un premier pas pour plus de diversité dans nos équipes. A ce sujet, nos effectifs sont à 60% constitués de femmes.
Considérant nos engagements de recrutement massif d’ingénieurs couplé à un taux de femmes ingénieures au Maroc parmi les plus forts au monde (42,2% au Maroc et 28% dans les pays membres de l’OCDE)*, nous aurons incontestablement l’opportunité de renforcer et d’encourager la présence des femmes aux postes à forte responsabilité. Nous ambitionnons d’être un acteur majeur de la parité dans les postes à responsabilité en encourageant les carrières managériales aux femmes les plus méritantes. A ce titre, le programme d’empowerment Women @Leyton qui se déroule sur tous les sites de LEYTON illustre cette ambition.
Notre engagement pour la diversité ne s’arrête pas là. LEYTON promeut la diversité au sens large, l’inclusion et le bien-être des employés, Quelles que soient leurs origines géographiques, socio-culturelle, religieuse, âge, sexe, etc. Ceci s’illustre par exemple au travers de notre stratégie de recrutement visant des talents provenant de divers pays comme le Sénégal, la Suède, la Libye, le Cameroun et l’Afrique du Sud….mais aussi au travers des partenariats que nous tenons à développer de façon diversifiée avec les écoles d’ingénieurs, les universités publiques et privées, et plus récemment avec des associations engagées tel que la Fondation Marocaine de l’Etudiant avec qui nous nous engageons à parrainer une brillante bachelière dans le cadre de ses études supérieures. (Voir le rapport UNESCO « la course contre la montre pour un développement plus intelligent » publié le 11.02.2021).
IDM : Quelles sont vos perspectives et ambitions pour la saison 2022 ?
TD : Nos perspectives pour cette année sont diverses, les trois principales s’articuleront autour du recrutement, de la formation et du partenariat.
Hiring Plan : Recrutement de +200 ingénieurs/docteurs – Participer, via le recrutement de profils, à l’employabilité et à l’empowerment des diplômés en leur donnant accès à des métiers à forte valeur ajoutée et à dimension internationale.
Continuer à familiariser les talents marocains aux métiers de conseil et IT à travers notre implication dans les parcours de formations et la proposition de stages. Participer à l’émergence de talents de tout le continent, notamment en leur donnant l’occasion d’être force de proposition auprès des institutions publiques et privées sur des sujets tels que le financement de l’innovation et/ou la transition écologique.
Nouer des partenariats avec un plus large scope d’écoles/universités au Maroc mais aussi avec des associations pour renforcer notre engagement en matière de RSE, promotion de la diversité et de l’inclusion au sens large.