Les nouvelles techniques agricoles pourraient nourrir 1,4 milliard de personnes supplémentaires, a souligné la Banque mondiale, ajoutant qu’environ 500 millions de petits exploitants agricoles dans le monde nourrissent 80% de la population des pays à faible revenu.
Quand elle est bien gérée, l’irrigation aide ces agriculteurs à réduire le stress hydrique, à augmenter les rendements et la productivité agricoles, à diversifier les cultures et à faire baisser les prix des produits alimentaires, a noté l’institution financière internationale dans un dossier spécial publié sur son site internet à l’occasion de la Journée de l’environnement.
« L’irrigation résiliente pourrait surtout nourrir 1,4 milliard de personnes supplémentaires », a noté la Banque mondiale, qui rappelle que dans le monde entier, de nombreuses personnes en situation de grande précarité vivent de l’agriculture.
« Et, trop souvent, sous l’effet de la sécheresse et des chaleurs extrêmes, les cultures qui florissaient autrefois dans les champs verdoyants des petites exploitations familiales souffrent aujourd’hui du manque de précipitations », a constaté l’institution de Bretton Woods.
Une irrigation plus importante et mieux gérée, résiliente au changement climatique, aidera à arroser et nourrir la planète, renforcer les moyens de subsistance, développer l’économie et créer des emplois, réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la résilience face aux chocs climatiques, selon la même source.
Il s’agit d’un levier de changement essentiel pour garantir un développement durable, a noté la Banque mondiale, soulignant que face au changement climatique, les techniques d’irrigation résilientes multiplient la productivité par plus de deux par rapport à l’agriculture pluviale et permettent aux agriculteurs de produire davantage avec moins de terres et moins d’eau.
La population de la planète devrait exploser d’ici à 2050, entraînant une hausse spectaculaire de la demande de nourriture, a rappelé l’institution financière internationale basée à Washington, relevant que l’adoption de pratiques d’irrigation durables « n’est pas une option, c’est un impératif ».
Au cours des vingt dernières années, le Groupe de la Banque mondiale a investi 7 milliards de dollars dans des projets d’irrigation, selon la même source, qui met en avant l’importance de faire progresser l’irrigation durable et résiliente au changement climatique.
Quand elle est bien gérée, l’irrigation aide les agriculteurs à produire des récoltes plus abondantes tout en préservant l’eau, en conservant les terres, en améliorant la résilience aux chocs climatiques et en atténuant les dérèglements du climat, a affirmé la Banque mondiale.