La France accueille, pour la première fois depuis trente-trois ans, le 19e Sommet de la Francophonie qui s’ouvre vendredi à la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, au nord de Paris. Il se poursuivra le lendemain au Grand Palais, sous le thème : « Créer, innover et entreprendre en français ».
Cette édition de 2024 sera marquée par la présence des représentants des 88 États et de gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ces derniers pourront échanger et rencontrer de jeunes créateurs, innovateurs et entrepreneurs, autour d’enjeux géopolitiques, économiques et numériques.
En effet, le Sommet, haute instance de l’OIF qui définit les orientations stratégiques de la Francophonie, se déroule selon un nouveau format d’échanges. La réorganisation des séquences introduite par le Sommet de Djerba (Tunisie) en 2022, vise à « réduire le caractère institutionnel linéaire des discussions pour favoriser une plus grande implication des Chefs d’État et de gouvernement autour du thème central du sommet ».
Outre le segment ministériel et celui des Chefs d’État et de gouvernement, le sommet de 2024 « sera un moment d’échange avec les jeunes créateurs et entrepreneurs », assure-t-on auprès de l’OIF.
Selon Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF, les 88 Chefs d’État et de gouvernement membres et leurs délégations « viendront consacrer à leur juste mesure la vitalité et le dynamisme de la cinquième langue la plus parlée au monde, la troisième langue des affaires, présente sur les cinq continents et porteuse des valeurs de diversité, de solidarité et de démocratie que nous avons en commun ».
En outre, ce 19e Sommet de la Francophonie avec la thématique qu’il décline « s’inscrit résolument comme un projet de réponse adressé à notre jeunesse », a-t-elle écrit dans un éditorial consacré au sommet qui permettra de « penser et inventer un monde ouvert et accueillant qui puisse embrasser généreusement la diversité et la richesse de l’espace francophone ».
De son côté, le président français Emmanuel Macron a souligné que « ce Sommet de la Francophonie qui est une première en France depuis trente-trois ans célébrera la force d’universalité de notre langue ».
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Il a indiqué que sur « la scène géopolitique, la grande famille de la francophonie, riche de 321 millions de locuteurs, sur les cinq continents, a un rôle décisif à jouer dans le concert des nations pour porter ses valeurs de démocratie, de respect des droits de l’homme et de la diversité « , relevant que sur le plan économique, « les pays francophones, unis par une langue commune et des valeurs partagées, bénéficient d’un atout incomparable pour démultiplier leurs échanges, qu’ils soient commerciaux, éducatifs ou culturels ».
Selon le ministère français des Affaires étrangères, les sujets abordés lors de ce Sommet, tels que « les défis du citoyen francophone à l’ère numérique », entreront en résonance avec les problématiques contemporaines, tournées vers l’avenir.
« Grâce à la participation active de jeunes créateurs, innovateurs et entrepreneurs issus de la société civile, cet événement offre une occasion pour les nouvelles générations francophones de se réapproprier la langue française dans toute sa richesse et diversité », relève-t-on, notant que l’objectif est de transformer cet espace francophone en « un véritable terrain d’opportunités et de solidarités, et de faire également de ce lien communautaire un vecteur de création et d’innovation, tant sur le plan économique que culturel et technologique ».
En marge des rencontres politiques, les cultures et savoir-faire francophones sont mis à l’honneur cette semaine à Paris au Village de la Francophonie, avec des pavillons nationaux, avec à la clé un Festival sous le thème « Refaire le monde » et un salon FrancoTech dédié aux innovations en langue française.
