Le constructeur aéronautique américain, Boeing, a annoncé vendredi soir sa décision de supprimer 10% de ses effectifs, soit environ 17 000 emplois à travers le monde, au milieu d’une période de turbulence marquée par une grève de ses machinistes et des difficultés plombant nombre de ses produits et programmes.
Ces licenciements auront lieu tout au long des prochains mois et concerneront tous les niveaux de l’entreprise, a déclaré Boeing dans un message à ses employés relayé par la presse américaine.
Le géant constructeur a également annoncé un énième report à 2026 du lancement de son nouvel avion, le 777X, et la suspension de la construction de l’avion cargo 767.
Le 777X, d’une capacité de 400 passagers, est très attendu par les avionneurs qui souhaitent bénéficier de ses performances, notamment en matière d’économie d’énergie sur les très longs courriers.
Dévoilé en 2013, pour des livraisons à partir de 2020, l’avion n’a pas encore pu être livré. Les 480 commandes non honorées devraient initialement être livrées en 2025.
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Pour le 767, présenté comme le fleuron du fret, Boeing a dit qu’elle livrera les 29 commandes restantes pour l’avion avant de le suspendre progressivement à partir de 2027.
Par ailleurs, le constructeur aéronautique prévoit 3 milliards de dollars de charges avant impôts liées aux deux programmes, le 777X et le 767, et 2 milliards de dollars supplémentaires de dépréciations liées à plusieurs programmes en difficulté dans sa division de défense. Ces charges occasionneront une perte nette trimestrielle d’environ 6 milliards de dollars.
Ces annonces interviennent alors que la compagnie peine à trouver une sortie rapide à la crise qui l’oppose à ses machinistes, qui réclament de meilleurs salaires pour faire face à la cherté de la vie.
Les négociations pour mettre fin à leur grève, déclenchée le 13 septembre, sont tombées à l’eau en début de semaine, aggravant encore plus les difficultés du constructeur.
