L’attention portée à la formation et à la qualification des ressources humaines constitue un pilier fondamental pour accompagner le secteur agricole et atteindre ses objectifs, ont indiqué des députés lors d’une réunion, tenue mardi par la Commission du contrôle des finances publiques et de la gouvernance à la Chambre des représentants.
Lors de cette rencontre consacrée à la discussion de l’exposé du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts sur la « formation professionnelle agricole », à la lumière des observations formulées dans un rapport thématique de la Cour des comptes, les députés ont souligné que l’élargissement des opportunités de formation professionnelle agricole, en tenant compte des spécificités régionales, ainsi que le renforcement de la recherche et de l’innovation scientifique dans le secteur agricole, constituent des priorités incontournables.
Ils ont également mis en exergue l’importance de doter le secteur des infrastructures adéquates pour répondre aux défis posés, notamment face aux enjeux climatiques et environnementaux croissants qui menacent les modes de production agricole, ainsi que la sécurité et la souveraineté alimentaires.
Les députés ont, en outre, appelé le ministère de tutelle à encourager les agriculteurs et les investisseurs à employer des ingénieurs dans leurs exploitations pour bénéficier de leurs compétences, insistant sur l’importance de débattre du rapport de la Cour des comptes sur la formation professionnelle agricole, en harmonie avec les dispositions constitutionnelles relatives au contrôle.
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En réponse aux interventions des députés, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a indiqué qu’environ 90% des observations du rapport de la Cour des comptes ont été intégrées dans les programmes du ministère depuis 2020.
M. Sadiki a rappelé que la stratégie « Génération verte », lancée en 2020, englobe un cadre global visant à structurer la formation professionnelle et technique. Ce cadre intègre les volets de l’enseignement, de la formation professionnelle et technique, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, ainsi que le transfert de technologies et l’innovation, a-t-il précisé. Par ailleurs, le ministre a relevé que depuis 2020, le nombre de diplômés du système de formation professionnelle agricole a atteint 33.600, avec un taux annuel moyen variant entre 10.000 et 13.000 diplômés, notant que l’amélioration des infrastructures de formation agricole se poursuit, avec 54 établissements spécialisés répartis sur 12 pôles régionaux.
En ce qui concerne l’attractivité de la formation professionnelle agricole, le ministre a fait savoir que 40 filières ont été restructurées à travers notamment l’élargissement de l’offre de formation en adoptant une approche axée sur les compétences et en prenant en compte la transformation numérique et les avancées technologiques, et ce afin de mieux répondre aux exigences du marché du travail. S’agissant des ressources financières allouées à la formation professionnelle agricole, le responsable gouvernemental a précisé que le budget y consacré a connu une hausse significative de 49% entre 2013 et 2020.
Concernant les cités des métiers et des compétences, le ministre a affirmé que celles-ci proposent des formations dans le domaine agricole, avec pour objectif de former environ 13.000 techniciens spécialisés dans ce secteur.