Le Centre Régional d’Investissement de l’Oriental vient d’adopter une nouvelle stratégie visant essentiellement le déploiement des grands axes du Plan National de l’Accélération Industrielle 2014-2020, et ce, en orientant les efforts de soutien vers les petites et moyennes entreprises.
C’est dans cette optique que le Centre a effectué dernièrement une étude poussée sur les métiers industriels qui pourront réussir dans cette région, en se basant sur le suivi régulier des projets territoriaux et des marchés locaux depuis 2002, date de création du CRI.
Selon les dernières statistiques communiquées par le Centre Régional d’Investissement de l’Oriental, 70 projets industriels ont vu le jour dans la région orientale du Royaume durant les deux dernières années 2013-2014.
Ces nouveaux projets ont nécessité un investissement de 4 milliards de dirhams et ont pu créer 2362 emplois.
La nouvelle stratégie MED EST 2014 donnera encore de l’élan au développement industriel de la région grâce aux projets lancés dans différentes villes de la région, notamment Oujda, Nador, Berkane et Selouane.
Cette nouvelle feuille de route a prévu une série de constructions de zones industrielles dans divers secteurs.
Les deux plus importantes seront dédiées à des niches industrielles spécifiques:
La première zone sera implantée à Selouane.
Elle sera destinée à 100% aux moyennes industries légères à forte valeur ajoutée et à celles de transformation, ainsi que leurs services support (maintenance, bureau d’étude…).
La seconde zone se situera à Berkane.
Il s’agira d’un agropôle spécialisé dans lindustrie agroalimentaire.
Son objectif consistera à valoriser la production agricole locale et à créer une nouvelle dynamique dans les domaines des fruits et légumes les plus répandus dans la région ainsi que la promotion de la nouvelle industrie du bio.
Cette nouvelle zone accueillera les industriels de transformation agricole ainsi que les professionnels des services de stockage et d’appui technique dans le domaine agricole.
La recherche scientifique dans ce domaine sera également intégrée afin d’assurer la compétitivité des produits de la région.
Par ailleurs, l’Oriental dispose d’une plateforme industrielle intégrée de grande importance, à savoir la technopole d’Oujda.
C’est une zone industrielle nouvelle génération qui s’étale sur une superficie globale de 94 hectares divisée en 77 lots d’une superficie minimale de 1800m².
Cette plateforme se positionne comme une zone franche répondant parfaitement aux besoins des investisseurs via une logistique et un équipement écologique et efficace énergétiquement, ainsi qu’une gamme complète de services de proximité : guichet unique pour la création de sociétés, banques, assurances, maintenances, postes … 24% de la capacité de la technopole d’Oujda est dédiée spécialement aux petites et moyennes industries désirant s’implanter dans cette région.
Les secteurs industriels concernés sont en effet des industries légères telles que la construction métallique, la fabrication mécanique, la menuiserie (aluminium, bois et PVC), le textile, l’industrie para-chimique et l’industrie agroalimentaire.
L’énergie renouvelable occupe également une place de choix dans cette nouvelle zone, via un pôle dédié de 40 hectares, portant le nom de « CleanTech ».
Ce choix renforcera davantage le positionnement de la région par rapport à la stratégie énergétique nationale qui a donné déjà naissance à un projet phare dans ce sens, à savoir la Centrale Thermosolaire Ain Beni Mathar.
Fonctionnant selon les standards écologiques internationaux, cette dernière a permis au Maroc de réduire chaque année son utilisation de fuel de 12.000 tonnes et son émission de CO2 d’environ 33.500 tonnes.
C’est dans ce cadre que le CRI d’Oujda a signé une convention avec la Société d’Investissement Energétique pour le financement de 35% de l’ensemble des projets des énergies renouvelables dans la région de l’Oriental.
Reste à souligner qu’afin d’accompagner le développement de toutes ces filiales industrielles à l’Oriental, la technopole prévoit la construction d’un Campus de formation et de recherche & développement en partenariat avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et l’Université Hassan 1er, et ce, avec un budget d’investissement de 95,7 millions de dirhams.