À Porto, Sekkouri met en avant le chantier marocain de la protection sociale

Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a présenté à Porto l’expérience du Maroc dans le domaine de la protection sociale. Intervenant vendredi au Forum social de Porto, il a rappelé que ce chantier, placé sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, constitue l’un des piliers des politiques sociales du Royaume.

Le Maroc a lancé un plan ambitieux de généralisation de la protection sociale, qui bénéficie déjà à plus de 22 millions de citoyens. Cette réforme est financée par des ressources budgétaires stables et vise à renforcer la justice sociale, en particulier pour les jeunes générations.

Le rôle du dialogue social

Sekkouri a mis en avant l’importance du dialogue social, réinventé au Maroc avec l’instauration de « l’année sociale » en 2020. Ce mécanisme permet d’évaluer la réalité sociale avant les célébrations de la Fête du Travail et d’identifier les tensions invisibles dans les chiffres officiels.

Grâce à ce cadre, les secteurs public et privé ont pu coordonner leurs efforts, notamment durant la pandémie de la COVID-19, qui a coûté près de 11 milliards de dollars à l’État.

Des réformes en profondeur

Le Maroc a lié le dialogue social à de grandes réformes dans l’éducation, la santé, l’enseignement supérieur et l’économie. Ce processus a permis l’adoption de la loi sur le droit de grève, attendue depuis plus de six décennies, et prépare actuellement une réforme du Code du travail pour l’adapter aux transformations du marché de l’emploi.

Coopération et perspectives

Le ministre a également souligné que la Coupe du Monde 2030, coorganisée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, représente une opportunité de renforcer la confiance entre l’État et les citoyens, de créer un climat favorable à l’investissement et de dynamiser l’économie.

Regards internationaux

Le directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Gilbert Houngbo, a mis en lumière les déséquilibres structurels persistants sur le marché de l’emploi mondial, malgré un taux de chômage global de 5 %. Les jeunes et les femmes restent les plus touchés, avec des taux particulièrement élevés dans les pays en développement. Le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Rangel, a pour sa part rappelé que l’Europe doit préserver son modèle social face aux bouleversements liés à l’intelligence artificielle et aux mutations technologiques.

Le Forum social de Porto, organisé avec la Commission européenne, vise à élaborer une feuille de route pour des emplois de qualité et un modèle social renouvelé en Europe, où le Maroc a présenté son expérience comme une contribution inspirante.

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