La Global Growth Conference 2025, organisée par l’Institut Amadeus, s’est clôturée mercredi à Rabat par la présentation d’un document structurant, la Feuille de route de Rabat sur le financement de la croissance et de la transition énergétique. Élaborée à l’issue de deux jours de débats entre plus de 700 décideurs venus de plus de 50 pays, cette feuille de route se veut un instrument stratégique et immédiatement mobilisable pour faire face aux défis économiques et climatiques du continent.
Le document entend poser les fondations d’une trajectoire africaine fondée sur la croissance durable, la souveraineté énergétique et l’intégration régionale. Il s’inspire pleinement de la Vision royale pour une Afrique intégrée, souveraine et solidaire, en formulant un ensemble cohérent de recommandations applicables à court et moyen termes. Les priorités fixées couvrent à la fois les questions de financement, de coopération régionale, de transition énergétique juste, et de renforcement des compétences humaines et institutionnelles, dans une logique d’interdépendance entre ces enjeux.
Un cadre opérationnel avec suivi intégré
Cette feuille de route ne se limite pas à une déclaration d’intention. Elle sera accompagnée d’un mécanisme de suivi rigoureux porté par un comité panafricain et fera l’objet d’une actualisation régulière, notamment lors du Forum MEDays à Tanger prévu fin 2025, ainsi que lors de la prochaine édition de la GGC en 2026. L’objectif affiché est de garantir la continuité des engagements pris, face à un environnement international en mutation rapide.
La conférence a également été l’occasion de mettre en lumière l’Initiative Royale Atlantique, qui ambitionne de créer un corridor économique reliant les pays du Sahel à l’océan Atlantique. Ce projet, fondé sur le développement d’infrastructures intégrées dans les domaines du transport, de l’énergie et du numérique, est présenté comme une réponse concrète au désenclavement économique de la région. Il vise à renforcer la sécurité régionale, l’autonomie énergétique et la compétitivité des économies sahéliennes dans une logique de coopération Sud-Sud.
La cérémonie de clôture a réuni plusieurs personnalités de haut niveau, parmi lesquelles Omar Hejira, secrétaire d’État marocain chargé du Commerce extérieur, Brahim Fassi Fihri, président de l’Institut Amadeus, Bestine Kazadi, ministre déléguée chargée de la Coopération internationale et de la Francophonie de la République Démocratique du Congo, Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali, Patrice Emery Trovoada, ancien Premier ministre de São Tomé-et-Príncipe, ainsi qu’Andry Ramanampanoharana, secrétaire général au ministère de l’Économie et des Finances de Madagascar.