Alors que 43 % de la population africaine n’a toujours pas accès à l’électricité, les experts réunis au Cap lors de la Conférence africaine sur l’énergie ont insisté sur la nécessité de combler ce déficit avant d’envisager une transition énergétique. Un défi colossal qui nécessitera des investissements massifs et une coordination régionale renforcée.

Du 4 au 6 mars 2025, le Cap, en Afrique du Sud, a accueilli la Conférence africaine sur l’énergie, un événement majeur réunissant des experts, des décideurs politiques et des représentants de l’Union africaine. Au cœur des discussions : la nécessité de garantir un accès universel à l’électricité avant de se lancer dans une transition énergétique à grande échelle.

Aujourd’hui, 43 % des Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité, un chiffre qui souligne l’urgence d’agir. Les participants ont rappelé que les gouvernements africains ont la responsabilité de fournir cet accès de manière durable, sans compromettre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. « Les pays africains doivent veiller à ce que l’accès à l’électricité ne dégrade pas l’environnement », ont-ils déclaré.

Priorités et défis
Les priorités tracées lors de la conférence incluent la sécurité énergétique, la création d’un accès fiable et abordable à l’électricité, ainsi que la mise en place de transitions énergétiques justes et inclusives. Les experts ont également souligné l’importance de développer des pools énergétiques africains pour renforcer la connectivité entre les pays.

D’ici 2040, les volumes d’échanges d’électricité devraient augmenter de 300 %, tandis que la population africaine atteindra près de 2 milliards d’habitants. Pour répondre à cette demande croissante, l’Afrique aura besoin de plus de 42 milliards de dollars d’investissements dans le secteur de l’énergie. Un défi financier qui nécessite la création d’instruments de financement adaptés.

Un marché unique de l’électricité
Les participants ont exprimé leur soutien à la création d’un marché unique de l’électricité en Afrique, un projet ambitieux porté par l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Selon eux, cet objectif n’est pas irréaliste, mais il nécessitera des investissements massifs dans l’interconnectivité et une coordination régionale renforcée.

Transition énergétique : pas de modèle unique
La conférence a également mis l’accent sur l’importance d’une transition énergétique juste et inclusive. « Il n’existe pas de transition unique. Chaque pays doit avancer à son rythme, en tenant compte de ses spécificités et de ses ressources », ont déclaré les intervenants. Cette approche permettra de garantir que la transition énergétique soit à la fois réaliste et bénéfique pour tous.

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