Le Maroc, depuis de nombreuses années, s’est engagé sur la voie du développement industriel, à travers de nombreux projets structurants, avec ambition d’atteindre la souveraineté dans divers domaines d’activité. Ainsi, l’État choisit, de déléguer la mise en valeur d’une certaine partie du territoire à des privés, de nouveaux partenaires, dénommés aménageurs-développeurs.

À la fin des années 1990, avec la venue de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI (que Dieu l’assiste) sur le trône, le Royaume élabore plusieurs plans, afin de promouvoir les espaces d’accueil industriels (EAI), aussi appelés zones industrielles (ZI) ou Parcs industriels (PI), plateformes industrielles intégrées (P2I) ou encore zones d’activités économiques. Ces plans, tels le Programme national d’aménagement des zones industrielles (PNAZI), le Plan Émergence, le Pacte national d’émergence industrielle (PNEI) et le Plan d’accélération industrielle (PAI) prévoient un ensemble de mesures visant le développement des espaces dédiés à l’industrie. Ceci dans l’optique d’améliorer le climat des affaires pour la promotion des investissements directs dans plusieurs secteurs, en l’occurrence l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique et l’électrique ainsi que le renforcement de la compétitivité des PME dans les secteurs du textile/cuir et de l’agroalimentaire.

Atteindre un objectif de 13 000 ha de zones industrielles

Cette vision a permis de mobiliser des financements conséquents qui ont permis la réalisation de plusieurs zones d’activités industrielles d’envergure dans différents secteurs, reparties dans plusieurs régions du pays. Pour encadrer cette dynamique et accompagner cette politique, plusieurs structures ont été créées en vue d’en assurer la mise en œuvre des zones d’activités (phases de conception, de montage de projet, de programmation, de réalisation et phases de suivi de son fonctionnement). La politique choisie limite les actions des collectivités et octroie le lotissement et la valorisation des espaces dédiés des développeurs professionnels privés, au profit de son rayonnement ; avec l’État qui finance. À travers son propre budget et également avec le soutien du Fonds Hassan II, les équipements hors sites comme les infrastructures liées à l’énergie, l’eau, l’assainissement (notamment les stations de traitement) tout en procédant à un suivi et une évaluation des développeurs retenus.

Avec le travail mené par les aménageurs (MEDZ, APDN, CFCIM, TMSA, TMZ…) l’on dénombre aujourd’hui plus de 109 espaces d’accueil industriels estimés à plus de 8659 ha répartis en 14 P2I d’une superficie brute totale de 1992 ha dont 5 P2I Offshoring et 9 autres à diverses vocations ; 12 PI d’une superficie brute totale de 1648 ha ; 69 ZI d’une superficie totale de 4758 ha ; 14 ZAE d’une superficie brute totale de 261 ha.

Aménagement et souveraineté industrielle

Des chiffres que l’État compte accroître, en passant à 136 zones pour 13 000 ha. Élever le nombre de ces zones est essentiel, car il s’inscrit sur la liste des prérequis en vue de l’atteinte de la souveraineté industrielle. Aménager des espaces d’accueil industriels dans les différentes régions du Royaume, c’est engendrer une compétitivité, des territoires capables de produire un environnement attractif pour toute entreprise qui s’y installe.

La création des zones industrielles constitue une des mesures les plus représentatives de l’atteinte de cette souveraineté industrielle en vue d’une revalorisation de sa dimension locale. Un impératif face aux échéances de mondialisation et de globalisation en ce siècle nouveau. Le nouveau rôle confié aux aménageurs est certes ambitieux, car il vise l’encouragement de l’investissement et le développement des territoires, afin d’accompagner la régionalisation, mais aussi le positionnement du pays sur la scène internationale.

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