Devancé sur le marché de l’électrique dans les chaînes de montage au Maroc, par son concurrent Stellantis, Dacia fait savoir que la question n’est pas encore à l’ordre du jour. Toutefois, l’entreprise rassure avec la prochaine arrivée de sa Spring électrique sur le marché marocain.

Le directeur général des marques automobiles Dacia et Lada du groupe Renault, Denis Le Vot a annoncé l’arrivée de la Spring, modèle électrique de la marque sur le marché marocain, pour mai 2022, lors d’une table ronde avec la presse, ce 9 novembre.
« En mai 2022, nous commencerons à commercialiser au Maroc, la Spring. Nous le faisons, parce qu’il est tant de le faire ici. La Spring est une vraie Dacia, avec une offre différente du mind stream » a déclaré Denis Le Vot tout en précisant que cette voiture est de petite taille, soit 3,73 mètres et pèse 950 Kg, avec une petite batterie et une autonomie raisonnable (300 Km en cycle WLTP), qui en font un véhicule au coût très abordable, soit 17 000 Euro, soit plus de 177 000 Dirham.

Pour le directeur général de Dacia, ce coût raisonnable permettra à cette voiture de trouver son public sur le marché marocain, comme ce fut déjà le cas dans plusieurs pays d’Europe.
Denis Le vot a mis l’accent sur l’activité commerciale de la marque au Maroc, avec le lancement de la nouvelle Sandero, qui n’est pas qu’une la nouvelle voiture, mais également une nouvelle plateforme, qui supporte à la fois la Sandero, la futur Logan et Jogger, ainsi que la Duster. Cette plateforme est vraiment fondamentale, parce qu’elle va définir l’ADN la marque à entrer sur le marché ces dix prochaines années.

Par ailleurs, la nouvelle Sandero sur le marché européen, est la voiture la plus vendue, juste en quelques mois après sa sortie. Un record « qui confirme la capacité du groupe à attirer des clients particuliers tout en restant Dacia : la vraie voiture essentielle, avec la meilleure valeur » a souligné le DG, qui fait savoir que ce constat en Europe, est pareil au Maroc « où des concessionnaires ont fait savoir qu’il y a de forte demande et des portefeuilles de commande pour la nouvelle Sandero. Ce qui ancre cette nouvelle plateforme sur le marché marocain ».
Tous les modèles Dacia fonctionnent très bien sur le marché marocain et « c’est un résumé de l’épisode un (épisode 1 : Une solution technique, une nouvelle plateforme, le renouveau des deux premières voitures Sandero et Logan) de la marque Dacia », qui vient de s’achever pour laisser place à une nouvelle aventure.


Nouvelle aventure qui permettra d’ailleurs, à la marque de mettre d’ici à 2025, dans les showrooms et sur la route une nouvelle Duster, mais également une voiture plus grande de 4, 60 mètres, appelé le « Bigster », qui sera un vrai cross-over du segment C. « C’est vraiment un fond vert de la marque Dacia qui sera brisé, pour se retrouver sur le gros segment d’Europe ».
Parti sur des bases fortes, avec un premier trimestre à plus de 16% par rapport à 2019, qui est l’année de référence, compte tenu du fait que l’année 2020 a été fortement impactée par la crise sanitaire. Dacia était sur une excellente dynamique avec tous les indicateurs au vert, malgré la Covid et l’absence de touristes, mais avec cette crise des composants qui a déréglé du côté de l’offre, pas celui de la demande, le marché est sur des tendances beaucoup plus faibles. Le marché est balbutiant sur ce deuxième semestre et pour la première fois au mois d’octobre, les chiffres ont baissé, par rapport à 2019. « C’est une véritable inversion des tendances et il est difficile de faire des prévisions dans ces moments-là. L’espoir qu’on a actuellement, c’est que cette crise dure le point possible ».

Cette table ronde fut également l’occasion de lever un petit peu le voile sur la rencontre prévue avec le ministre de l’Industrie. M. Le Vot tenu à rassurer les autorités marocaines, de la volonté du Groupe d’honorer bel et bien les différents engagements pris en juillet dernier, malgré les difficultés dues à la crise des composants.
Le Groupe est résolument engagé à exporter ou à acheter 2, 5 milliards d’euro de composants sur le sol marocain aux fournisseurs. Une action qui ira de pair avec le développement de l’industrie, de la marque et de l’achat vers d’autres territoires. Vu les intentions de l’entreprise pour l’Espagne, pour les prochaines années. L’objectif étant de parvenir à sourcer le maximum de composants marocains. D’ailleurs, le constructeur automobile est passé de 26 fournisseurs, il y a deux ou trois ans à 76 fournisseurs au Maroc.
Concernant le volet mix-énergétique et réduction du volume de carbone (CO2), Dacia dont l’usine de Tanger est déjà à bas-carbone, a fait savoir que celle de la SOMACA sera décarbonée bien avant que l’Europe n’installe la taxe carbone.
Pour clore cette rencontre, le DG de Dacia s’est dit heureux de recevoir un prix de la part de l’association des chauffeurs de taxis de Casablanca. Une récompense pour saluer le mérite de fabrication de véhicules solides, à coûts accessibles, mais de qualité.

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