Le commerce arabe des biens et services a connu une baisse de 3,7% en 2023, atteignant 3,4 trillions de dollars, selon un rapport publié par l’Organisation arabe pour la garantie des investissements et le crédit à l’exportation, « Dhaman ».
Le rapport, issu du bulletin trimestriel de l’organisation, indique que la baisse du commerce arabe est due à une diminution de 7,2% dans les échanges de biens, pour un total de 2,61 trillions de dollars. Cette baisse s’explique par une réduction de 13,4% des exportations, qui se sont établies à 1,42 trillion de dollars, tandis que les importations ont légèrement augmenté de 1,6%, atteignant 1,2 trillion de dollars. En conséquence, l’excédent commercial des biens a chuté de 50,8%, pour s’établir à 232,1 milliards de dollars.
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Selon les données du rapport, la part du commerce arabe dans le commerce mondial des biens a baissé à 5,4%, et représente désormais environ 12,9% du commerce des biens des pays en développement. Les matières premières continuent de dominer les exportations arabes, représentant plus de 74% du total, avec les exportations de carburants constituant à elles seules 58%. D’un autre côté, les biens manufacturés représentent 63% des importations arabes.
Le commerce des biens reste concentré dans un petit nombre de pays, avec quatre États du Golfe, l’Égypte et l’Irak représentant 78,5% du commerce total des biens en 2023. Les Émirats arabes unis à eux seuls comptent pour plus de 35% de ce total.
En termes de partenaires commerciaux, les dix principaux exportateurs vers la région arabe fournissent 55% de ses importations, tandis que les dix principaux pays importateurs des biens arabes absorbent plus de 57% des exportations.
Le rapport note également une détérioration des performances commerciales arabes dans plusieurs indicateurs clés, tels que l’ouverture commerciale, la capacité d’exportation et la diversification des exportations. Toutefois, il y a eu une amélioration dans les indicateurs liés à la concentration des exportations, à la taille de la flotte commerciale et à l’intégration dans les réseaux maritimes réguliers.
Rachid Mahmoudi