Attijari Global Research (AGR) prévoit une nouvelle dynamique des crédits bancaires sur la période 2024-2026, portée par le démarrage de grands projets structurants et la redynamisation du secteur de l’immobilier.
« Dans le cadre du scénario AGR, nous retenons une croissance annuelle moyenne des crédits bancaires au-dessus des 5% sur la période 2024-2026 », indique AGR dans son récent rapport « Research report – Equity ».
Les principaux leviers de cette nouvelle dynamique des crédits bancaires s’articulent autour de plusieurs thématiques, à savoir la mise à niveau de l’infrastructure et de l’offre touristique en marge de l’attribution de l’organisation de la Coupe du Monde 2030, les projets prioritaires dédiés à la gestion du stress hydrique au Maroc, et le démarrage du nouveau programme d’aides directes au logement et son impact positif sur la promotion immobilière.
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L’enveloppe globale de ces investissements est estimée autour des 1.000 milliards de dirhams (MMDH) à horizon 2030, contre un encours des crédits bancaires au Maroc de 1.114 MMDH en 2023, fait savoir la note, ajoutant qu' »il est évident que cet effort d’investissement devrait générer des besoins de financement considérables durant les années à venir et que cette tendance devrait profiter pleinement aux banques qui demeurent le partenaire privilégié des entreprises au Maroc ».
Concernant les prévisions de croissance, AGR fait état d’une croissance du produit net bancaire (PNB) de 5,8% au lieu de 6,5% suite à un effet de base élevé en 2023, et une progression moyenne de 6,7% sur la période 2025-2026. Par ailleurs, les analystes d’AGR retiennent un taux de coût du risque consolidé (CDR) plus élevé de 98 points de base (pbs) en 2024 devrant s’améliorer légèrement à 94 pbs à horizon 2026, alors que la capacité bénéficiaire devrait atteindre 8 MMDH en 2024 contre 7,6 MMDH prévue initialement.