Les activités de la 4è édition de la « Science week » de l’Université polytechnique Mohammed VI (UM6P) de Benguerir, organisée du 12 au 16 février sous le thème « Transitions », avec la participation de personnalités académiques et scientifiques de renommée, ont pris fin vendredi.
Cette 4è édition a été l’occasion de présenter les dernières connaissances scientifiques et leurs avantages potentiels dans les grandes transitions à opérer (transition énergétique, médicales, économiques, financières, numérique, et changement climatique, etc).
S’exprimant à cette occasion, le président de l’UM6P, Hicham El Habti, a souligné que la « Science week », événement charnière de l’université, vise à rassembler d’éminentes personnalités scientifiques afin d’inculquer aux étudiants des connaissances solides et actualisées. Il a relevé, dans ce sens, l’importance de la dialectique dans la science pour veiller à ce qu’elle progresse et pour contribuer à la consolidation de la recherche scientifique et permettre ainsi à la société de bénéficier de ses nombreux avantages.
Dans sa déclaration, le directeur scientifique de l’Institut des études supérieures de l’UM6P, Raphaël Liogier, a indiqué, au sujet de la publication prochaine d’un livre blanc sur les transitions, qu’il s’agit d’une idée ambitieuse qui laissera une trace de ce rendez-vous scientifique, étant donné que les questions posées resteront ouvertes à toutes les réponses. Il a ajouté que cet ouvrage est un livre d’hypothèses et de propositions de solutions par excellence.
Ce livre vise à instaurer une dynamique consolidée dans un souci de réactivité et de bonne compréhension des transitions, depuis le Sud, a-t-il poursuivi, soulignant qu’il sera constamment mis à jour au niveau de l’Institut des études supérieures, en tant que première structure de recherche dans le monde arabe qui œuvre à l’amélioration et à la mise à jour périodiques des données.
M. Liogier qui est également philosophe, a précisé que le thème de la « Science week » sur les « Transitions » visait à mettre en lumière une question d’actualité qui touche à des questions d’intérêt pour l’individu et la société, telles que le changement climatique, les enjeux sociétaux, les disparités entre le Nord et le Sud et la pénurie d’eau, soulignant que ces questions concernent le commun des mortels. Il a, à cet égard, relevé la nécessité d’un changement des mentalités et des paradigmes de pensée afin d’aborder les problèmes de manière optimale.
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La cérémonie de clôture de cette manifestation scientifique a été marquée par un spectacle d’art du Malhoun, sous le thème « Le Malhoun: une autre vision », avec la participation de 60 musiciens. Une occasion pour les amateurs de ce genre musical marocain authentique d’interagir avec les musiciens qui ont interprété des chansons transportant l’âme vers les sommets de l’amour et de la beauté.
Dans ce cadre, Mohamed Saouri, membre de l’Académie du Royaume du Maroc, a indiqué que l’organisation de ce concert s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord entre l’Académie du Royaume du Maroc et l’UM6P, qui vise à organiser des événements conjoints.
Ce concert, qui insuffle un dynamisme culturel dans la province de Rehamna, fait suite à l’inscription de l’art du Malhoun sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité lors de la 18ème session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui s’est tenue du 4 au 9 décembre dernier à Kasane, en République du Botswana, a-t-il précisé.
Pour sa part, la responsable du département Patrimoine à l’UM6P, Abla El Hosni, a affirmé que ce concert est destiné, en particulier, aux étudiants de l’Université, mais aussi à toute la population de la province de Rehamna. Elle a ajouté que l’organisation d’événements de ce genre consacre les rôles culturels de l’université, en plus de ses missions de recherche scientifique.
L’événement a vu la participation de personnalités de renommée qui ont débattu de sujets liés à la compréhension des défis actuels et aux moyens de proposer des solutions innovantes, à l’instar du philosophe de la cognition Daniel Dennett, titulaire de la chaire Frank P. Baird de physique à l’université de Harvard, Louise O. Fresco, ancienne directrice du département de l’agriculture à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et Avi Loeb, professeur d’astronomie à Harvard.