Une croissance de 0,8% prévue pour le quatrième trimestre 2016. C’est ce que vient d’affirmer le Haut Commissariat au Plan (HCP) dans son point d’octobre 2016 sur la conjoncture économique dans notre pays. Comparé au taux de l’année dernière pour la même période (5,1%), il est clair que cette croissance est au ralentissement. Selon le HCP, c’est du à l’effondrement de la valeur ajoutée agricole de 12,4%.
En effet, le HCP déclare que « le rythme de croissance économique nationale devrait connaitre une légère inflexion au quatrième trimestre 2016, sous l’effet d’une régression de 12,4% de la valeur ajoutée agricole, en comparaison avec la même période de l’année passée ». Le déficit au niveau de la pluviométrie conjugué aux températures élevées qu’a connu le Maroc cette année auront des impacts négatifs sur le secteur agricole cette année ; essentiellement pour ce qui est des cultures automnales telles que les agrumes et les primeurs.
Toujours selon le point de conjoncture du HCP, le taux de croissance du secteur non agricole devrait atteindre 2% en glissement annulé. Par contre, la valeur industrielle enregistrerait 2,1%.
« Les activités minières connaitraient de leur côté une croissance également modérée, en raison d’une demande extérieure peu favorable », note le HCP.
Par ailleurs, le secteur des services contribuerait pour la moitié à la croissance hors agriculture.
Pour ce qui est de la croissance globale, HCP indique que la demande mondiale adressée au Maroc en glissement annuel serait de 2,8% au 3e trimestre et 2,6% au 4e. Des taux pas du tout élevés. Toutefois, comme l’indique le HCP la conjoncture continuera à « profiter à certains secteurs industriels comme l’automobile et l’aéronautique ».
Le marché des actions sur un trend ascendant
« Le marché des actions aurait poursuivi sa trajectoire ascendante, au troisième trimestre 2016, en nette rupture avec la tendance du début de l’année. Les indices MASI et MADEX auraient progressé de 10% et 10,3%, respectivement, en glissements annuels, après des replis de 0,8% et 0,9%, un trimestre auparavant. La capitalisation boursière se serait nettement appréciée, évoluant d’un repli de 2% à une augmentation de 10,7%, entre les deux trimestres successifs. Ces performances auraient été attribuables, principalement, à la hausse des cours boursiers des secteurs de l’immobilier, de l’électricité et du transport. Parallèlement, le marché boursier aurait enregistré une amélioration des échanges, même si les investisseurs en actions auraient continué d’intervenir avec prudence et précaution. C’est ainsi que le volume des transactions aurait augmenté de 73,1%, en variation annuelle », indique le HCP