« Le financement des infrastructures ferroviaires dans les pays à faibles revenus et à revenus moyens inférieurs permettra d’atteindre les objectifs du « Net Zero » dans le monde entier » c’est ce qui ressort d’une étude menée lors de la 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP28), à Dubaï
La COP28 qui s’est tenue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, a vu la participation d’Alstom, leader mondial des solutions de mobilité durable et verte. À cette occasion, le groupe a participé à une étude approfondie soulignant le potentiel de l’expansion des infrastructures ferroviaires pour atténuer les changements climatiques.
Menée conjointement avec l’Union Internationale des Chemins de fer (UIC), l’Université de Birmingham et Roland Berger, l’étude présente des recommandations clés pour l’optimisation de coopération entre les gouvernements, les institutions financières internationales, la communauté mondiale et l’industrie ferroviaire, afin de promouvoir l’investissement dans le rail et briser la corrélation entre la croissance économique et les émissions de CO2.
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Le rapport suggère que l’investissement dans la construction de 192 000 km d’infrastructures ferroviaires pourrait permettre d’éviter jusqu’à 1,8 Gt d’émissions de CO2 d’ici à 2050, tout en améliorant les réseaux de transport et l’accessibilité. Les défis restent cependant importants, notamment le financement, la durée de vie des projets ferroviaires et la difficulté de pour les bailleurs de fonds de quantifier et de monétiser les avantages. Un plan d’action coordonné est nécessaire pour résoudre ces problèmes.
Financer les projets ferroviaires tout en répondant aux objectifs environnementaux
À travers l’exemple du Sénégal, l’étude démontre la puissance de transformation des infrastructures ferroviaires. En effet, Dakar, première ville d’Afrique de l’Ouest à s’être équipée d’un train régional financé par diverses institutions de développement. Cette initiative a permis à 36 millions de passagers de voyager entre la capitale et d’autres destinations depuis 2021. La deuxième phase du projet, actuellement en construction, vise à stimuler la croissance économique durable et l’inclusion en créant environ 75 000 emplois, tout en contribuant à la réduction de jusqu’à 340 000 tonnes de CO2 sur 40 ans.