Répondant aux différentes attentes, S.M le Roi Mohammed VI a remis la pendule à l’heure en ce qui concerne les Centres Régionaux d’Investissement (CRI). Lors du conseil des ministres, tenu jeudi 19 avril, il a été débattu la stratégie proposée par le chef du gouvernement et qui repose sur trois axes comprenant chacun une série de mesures. La transformation des CRI en établissements publics et la simplification des procédures en dépendent directement. Pour ce faire, une commission ministérielle doit se pencher sur l’exécution de la réforme dans les prochains jours.
En somme, selon le communiqué rendu public par l’agence MAP, la stratégie tourne autour de trois axes fondamentaux, à savoir « la stratégie des CRI », « la création des commissions régionales d’investissement unifiées » et « la simplification des procédures relatives à l’investissement aux niveaux central et régional ».
Le premier axe sera matérialisé par la transformation des CRI en établissements publics. Ils seront ainsi gérés avec une approche participative et ouverts à tous les acteurs, notamment les régions, les secteurs privés et ceux déconcentrés de l’Etat. Pour ce faire, le conseil a décidé d’élargir davantage leurs prérogatives, et ce, afin d’assurer « un traitement intégré des dossiers d’investissement durant toutes les étapes ; pour un accompagnement complet des PME et pour un règlement à l’amiable des conflits entre administrations et investisseurs », explique la même source.
De ce fait, deux pôles seront nés de cette mutation vers les CRI nouvelle version. Il s’agit de la maison de l’investisseur et de la stimulation de l’investissement et de l’offre territoriale.
Côté qualification des ressources humaines, une série de mesures ont été installées dont la plus importante et celle visant à sélectionner puis responsabiliser les meilleures compétences dans le domaine de la gestion des dossiers d’investissement.
Le second axe, quant à lui, il vise à intégrer toutes les anciennes commissions régionales concernées par l’investissement. Le but de cette démarche est d’harmoniser et d’améliorer les process de prise de décision. Cette dernière engagera « toutes les parties concernées dont ses commissions se composent », poursuit la même source. Les recours seront adressés directement au wali ou, le cas échant, à la commission présidée par le chef du gouvernement en personne.
Pour sa part, le troisième volet, celui de la simplification des procédures relatives à l’investissement aux niveaux central et régional, il se focalise sur l’adoption de la décentralisation de l’administration au niveau régional. Ce qui n’est pas le cas sur le plan national où l’on se basera essentiellement sur l’adoption « des approches et des lois incitatives et modernes, ayant prouvé leur efficacité à l’international, et ce, pour atteindre les objectifs », précise le communiqué du chef de gouvernement.
Ces objectifs au nombre de quatre vont dans le sens des attentes des opérateurs : « Simplification globale des procédures administratives », « lutte contre les abus par l’adoption de la loi sur l’obligation d’exécution et par la réglementation des délais d’octroi des autorisations », « lutte contre la bureaucratie administrative » et « modernisation de la gestion des ressources humaines ».
Mais quel est donc le rôle de la commission qui chapeaute l’exécution de la stratégie ? Selon la MAP, le chef du gouvernement a mis l’accent sur un point important qui est «la création d’une commission ministérielle qu’il présidera et qui comptera le ministre de l’Intérieur, le Secrétaire général du gouvernement, le ministre de l’économie et des finances ainsi que le ministre chargé de l’investissement ». Les actions prioritaires de cette commission sont stricts, à savoir « l’adoption d’un projet de loi relatif à la transformation des CRI en établissements publics », « la préparation de la liste des lois incitatives prioritaires dans la réforme du système d’investissement et l’amélioration du climat des affaires », « la fixation du budget nécessaire à la mise en œuvre de la réforme », « la préparation d’un projet de loi relatif à la création de la commission régionale d’investissement unifiée » et « le transfert d’une première série de prérogatives relatives à l’investissement et aux procédures administratives de l’administration centrale vers les régions ».
Ainsi, les CRI se transforment en une plateforme de conseil, de contrôle et d’accompagnement incontournable.

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