Des experts et spécialistes ont débattu, mercredi à Rabat, de la thématique des « ressources minières au Maroc » à l’occasion d’une journée d’étude organisée conjointement par le Collège des sciences et techniques de l’environnement, de la terre et de la mer de l’Académie Hassan II des sciences et techniques et le groupe minier MANAGEM.
A cette occasion, les participants ont mis en lumière les avancées réalisées dans le domaine de la géologie minière et de la métallogénie, en plus de discuter des différents domaines liés à cette thématique.
Au cours de cette rencontre, l’accent a été mis sur l’importance de l’industrie minière et le rôle de la géologie minière et de la métallogénie dans l’amélioration du mode de vie humain, compte tenu des matières premières qu’elles mettent à profit pour la fabrication des biens de consommation, partant des outils les plus simples aux véhicules de transport, ordinateurs, téléphones portables en plus des infrastructures de bases telles que les ponts, les routes et les bâtiments.
Intervenant à cette occasion, le secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des Sciences et des Technologies, Omar Fassi-Fehri a mis en avant l’impact positif du développement de l’industrie minière au Maroc, eu égard à son importance dans la réalisation des enjeux économiques et géostratégiques, soulignant la possibilité de mobiliser la recherche scientifique au service du développement de l’industrie minière au Maroc et sa promotion à l’échelle internationale.
Cette rencontre, a-t-il estimé, est une occasion pour faire la lumière sur les derniers développements en matière de géologie minière, mettant l’accent sur l’importance de former les prochaines générations de géologues et spécialistes de l’exploitation minière pour faire face aux défis à venir et à développer ce domaine.
Et d’ajouter que la recherche scientifique et l’innovation, notamment en matière d’industrie minière, constituent un moteur de croissance économique et un facteur favorisant la fabrication de produits susceptibles de développer la métallogénie, compte tenu de la forte demande pour l’industrie minière, qui est devenue un mécanisme accélérateur de la transition numérique dans divers pays du monde.
La mise en lumière de la géologie minière et de la métallogénie intervient dans le cadre du renforcement des capacités nationales dans ces domaines, a-t-il indiqué, soulignant la nécessité de définir la nature des ressources minières afin de répondre aux problématiques scientifiques liées à cette question au Maroc.
Pour le directeur exécutif de l’exploration au groupe MANAGEM, Lhou Maacha, cette rencontre constitue une opportunité pour mettre en exergue les défis auxquels fait face le secteur de l’industrie minière au Maroc, affirmant que l’ouverture sur la recherche scientifique et l’innovation dans les domaines de la géologie et des minéraux est de nature à faire avancer cette science au niveau national et à surmonter les défis qui entravent l’avancée vers les rangs des pays développés dans ce domaine.
La tenue de cette journée thématique reflète la place qu’occupe les industries minières dans divers pays du monde, a-t-il fait remarquer, estimant que le fait d’accorder un plus grand intérêt au domaine des minerais permettra inéluctablement au renforcement de la souveraineté industrielle nationale et au développement économique du Royaume.
Les changements dont fait l’objet le monde représentent une opportunité de rejoindre l’économie du futur, compte tenu de l’intérêt croissant de l’industrie minière à travers le monde, en particulier à la lumière de l’expansion démographique de la population et la dynamique y associée, a-t-il dit.
De son côté, le directeur du développement des nouveaux métiers au groupe MANAGEM, Yassir Hmidouch, a souligné que la transformation continue de l’énergie dans le monde a entraîné de nombreux changements en termes de demande pour certains minéraux et matériaux, soulevant que certains matériaux sont d’une valeur stratégique pour nombre de puissances industrielles.
Parmi les principaux éléments de cette transformation figurent les batteries rechargeables « Li-ION », qui sont constituées de métaux et de matériaux stratégiques et cruciaux tels que le cobalt, le nickel, le manganèse, le lithium, le graphite, le cuivre et l’aluminium, soulignant que ces batteries sont essentielles pour la mobilité verte (voitures électriques) et le stockage d’énergie verte (éolien ou solaire).
Il a également mis l’accent sur la nécessité de développer la filière nationale de fabrication des batteries, notamment à la lumière de la stratégie de développement économique du Royaume basée sur le développement de l’industrie automobile et des énergies vertes.