Droits de douane américains: Coup dur pour les constructeurs asiatiques

Les Bourses asiatiques ont été secouées ce lundi après l’annonce de nouvelles hausses de droits de douane aux États-Unis. Toyota, Nissan, Honda et Kia accusent le coup, illustrant l’onde de choc provoquée par cette décision de Washington.

L’instauration de nouvelles barrières tarifaires par l’administration Trump sur les importations en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine a fait plonger les valeurs automobiles asiatiques ce lundi. Si cette offensive protectionniste était anticipée, elle n’en reste pas moins brutale pour les grands groupes japonais et coréens, dont l’économie dépend largement du marché américain.

Les constructeurs japonais, qui exportent massivement vers les États-Unis, ont particulièrement souffert. À la Bourse de Tokyo, Toyota a chuté de plus 5%, tandis que Nissan, qui assemble plus de 300 000 véhicules par an au Mexique à destination des États-Unis, a vu son action reculer de plus de 5,6 %. Honda, encore plus exposé avec 80 % de sa production mexicaine destinée au marché américain, a encaissé la plus lourde chute, avec un plongeon de 7,20 %.

Même constat à Séoul, où Kia, qui exploite une usine au Mexique, a perdu près de 7 %.

Les fournisseurs de batteries également impactés

Les turbulences ne se sont pas limitées aux constructeurs automobiles. POSCO Future M et EcoPro BM, deux géants coréens de la production de batteries pour véhicules électriques, ont respectivement dévissé de 9,66 % et 9,16 %. La cause ? L’incertitude qui pèse désormais sur leurs projets d’usines au Canada, censées alimenter General Motors et Ford.

Une escalade commerciale en vue ?

Ce nouvel épisode marque une intensification de la guerre commerciale entre Washington et ses partenaires. Samedi dernier, l’administration Trump a annoncé des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines, ainsi qu’une hausse de 10 % sur celles en provenance de Chine. Dimanche, le président américain a enfoncé le clou en évoquant de possibles sanctions contre les produits européens.

Face à cette offensive, les premières ripostes ne se sont pas fait attendre. Le Canada et le Mexique ont promis des mesures de rétorsion, et Justin Trudeau a annoncé l’application de tarifs de 25 % sur 155 milliards de dollars de produits américains.