Edito Hicham Rahioui

EDITO – Depuis le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de l’entrepreuneuriat innovant  à l’occasion de la 5e édition du Sommet Global de l’entrepreneuriat à Marrakech en 2014, le Royaume a mis les bouchées doubles pour se donner les moyens d’un écosystème startup de niveau international, structuré et performant, en conciliant les initiatives publiques et privées pour  incuber, accélérer et financer les jeunes pousses innovantes.

Depuis 2017, le Fonds Innov Invest de la CCG  a donné un réel élan à l’écosystème innovation et s’est entouré d’un large réseau de structures d’accompagnement labellisées CCG, des partenaires précieux qui ont pu financer, via les solutions «Innov Idea» et «Innov Start», quelque  62 projets pour une enveloppe globale de 12,3 millions de dirhams.

Dans le même élan, la CDG a recemment lancé en grandes pompes son programme 212 Founders. Elle a à l’occasion présenté sa première promotion qui dénombre pas moins de 20 startups à fort potentiel auxquelles elle compte apporter le financement et l’accompagnement nécessaires à leur croissance et à leur internationalisation

L’adoption récente du projet de loi sur le fincancement participatif est également un bon signal pour le développement de ce nouveau mode de financement, qui permettra d’impliquer les Marocains  d’ici et d’ailleurs.

Cependant, malgré tous les efforts consentis en termes de financement et l’expérience cumulée en matière d’accompagnement, force est de constater que le Maroc est à la traine par rapport aux autres pays du continent. Certes, le Royaume compte près de 150 startups et 25 structures d’accompagnement mais en termes de levées de fonds, les startups marocaines n’ont mobilisé que 3 millions de dollars en 2018, contre plus de 50 millions en Egypte et 200 millions au Kenya.

Les raisons de ce retard de décollage de l’écosystème startup? Les professionnels sont unanymes. Le Maroc doit s’adapter au mindset et aux  spécificités de la startup et opérer des réformes règlementaires, juridiques et fiscales à travers un Startup Act, à l’instar de son voisin tunisien, pour simplifier les procédures administratives et faciliter l’accès au financement en faveur des entreprises désignées comme étant des Startups.

A ce propos, la définition juridique de la Startup n’est pas encore formalisée au Maroc. Une proposition a été soumise  par une commission mixte AMIC-CGEM et est actuellement à l’étude par les autorités compétentes.

De nombreux chantiers sont aujourd’hui  en cours qui permettront au Maroc de s’élever au rang de Startup Nation. Ce ne sont ni les idées, ni les moyens, ni les compétences qui manquent.. A quand donc un Startup Act marocain?

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