Présentant son bilan 2013, mardi 18 mars à Rabat lors d’un point de presse, le ministre du Tourisme se dit être confiant quant aux «performances» de l’activité touristique du Maroc à fin 2013 et ce, malgré les incertitudes qui entourent la conjoncture internationale.
La machine des investissements a repris avec une cadence plus soutenable que celle de l’année d’avant.
Plusieurs projets touristiques ont pu avoir lieu en 2013, pour un montant global de 19 milliards de dirhams contre 14 milliards un an auparavant.
Les projets conventionnés, selon le ministre, ont permis la création de 20.000 emplois. Ce que l’on sait moins ce sont les détails des investissements réalisés.
Encore moins les projets finalisés ou ceux lancés.
HADDAD parle de plusieurs actions menées en vue de fouetter la dynamique des investissements.
Il se félicite d’avoir initié des actions en matière d’assouplissement des procédures administratives, un vrai casse-tête chinois.
Il se réjouit également du «développement du mécanisme de la prime à l’investissement, en concertation avec le ministère des Finances, et de la définition des classes d’actifs en mesure d’en bénéficier».
Pour venir à l’un des grands chantiers à savoir la charte de l’investissement.
Le ministre assure que de nouvelles mesures spécifiques au secteur touristique ont été introduites dans le projet de charte, en cours d’étude, afin d’élargir le dispositif d’incitation au profit des investissements touristiques.
A ce titre aussi, rien n’a été communiqué sur la nature des nouvelles incitations (allégement ou exonérations fiscales, garanties accordées…).
Pour rappel, le projet de charte de l’investissement et son décret d’application n’ont pas encore été introduits dans le circuit législatif.
Néanmoins, la compétitivité des entreprises touristiques est mise en avant elle aussi.
Tout un dispositif d’accompagnement doté d’une enveloppe budgétaire de 420 millions de dirhams au profit de 600 entreprises est mis à disposition depuis l’année dernière par le ministère et ses partenaires public et privé.
Il couvre trois domaines, à savoir la distribution, l’hébergement et le transport touristique.
Ce programme qui s’étale jusqu’à l’horizon 2020 vise à financer les projets via des mécanismes mis en place.
Cette année, le ministre n’en cite que MOUSSANADA SIYAHA, abstraction faite de IMTIAZ SIYAHA.
Autre dispositif doté d’un fonds de 500 millions de dirhams à savoir «RENOVOTEL3». Cette troisième édition après celles de 2003 et 2010 «se veut d’être une version de maturité capitalisant sur les éditions précédentes à travers l’allégement des procédures administratives, la réduction de l’apport en fonds propres, l’extension du champ d’éligibilité aux maisons d’hôtes, etc.», est-t-il souligné.
Autre fait marquant du bilan 2013, la dynamisation du facteur emploi. HADDAD s’estime satisfait d’avoir franchi la barre des objectifs escomptés à 100%.
En effet, 70 nouvelles agences de voyages viennent étoffer le paysage touristique national.
S’agissant du transport touristique, 59 dossiers de création de sociétés ont été instruits par la commission nationale de transport.
Autant dire que les 11 chantiers de HADDAD suscite une remise en question.