Le Maroc et l’Autriche ont exprimé, mercredi à Casablanca, leur volonté de renforcer la coopération dans le secteur de l’énergie, notamment en matière de transition vers une économie verte.
Lors du 1er Forum économique Maroc-Autriche initié par “Advantage Austria Casablanca” et le programme “ReFocus Austria”, en collaboration avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), les deux parties ont fait part de leur ambition de promouvoir davantage les opportunités d’investissement et d’exportations et de développer la coopération bilatérale. A cette occasion, le ministre fédéral autrichien du Travail et de l’Economie, Martin Kocher, a fait savoir que le moment est venu pour le Maroc et l’Autriche de collaborer étroitement et de tirer parti des avantages mutuels pour les deux pays.
“Les opportunités sont nombreuses et les entreprises des deux côtés peuvent en profiter. L’accent est mis sur les technologies vertes, la transformation verte et la décarbonisation”, a-t-il précisé, mettant en exergue le développement “très dynamique” des échanges entre les deux pays au cours des deux dernières années. Pour sa part, le vice-président de la CGEM, Mehdi Tazi est revenu sur la nouvelle charte de l’investissement et les opportunités d’investissement dans les secteurs de l’eau et de l’énergie, mettant en avant les avantages offerts par le Maroc en tant que plateforme d’investissement, de production et d’exportation de premier ordre.
En ce qui concerne la stabilité économique, M. Tazi a indiqué que le Royaume offre, en matière de “Doing Business”, un climat propice aux affaires, une main-d’œuvre qualifiée et une devise stable. Citant plusieurs entreprises autrichiennes installées au Maroc, le conseiller commercial de l’Ambassade d’Autriche, Albrecht Zimburg, a quant à lui soutenu que le Maroc représente pour ces entreprises un marché important et un lieu attractif pour les investissements en Afrique.
Il a rappelé que le Maroc a posé les bases d’une industrie moderne grâce à ses stratégies d’industrialisation au cours des 20 dernières années, afin de positionner le Royaume comme un centre compétitif au niveau régional. “Le Maroc occupe une position importante en tant que partenaire essentiel de l’Union Européenne et en tant que partenaire de l’Autriche en Afrique du Nord et en Afrique dans son ensemble, et est considéré comme un lien entre le Nord et le Sud ainsi qu’un site nearshore attractif”, a-t-il dit. Et d’ajouter que grâce à son esprit de réforme, le Maroc a fait d’énormes efforts en faveur d’une société et d’une économie plus ouvertes et plus dynamiques, ainsi que d’un meilleur environnement pour les entreprises étrangères et les investissements privés.
Pour sa part, le vice-président de la Chambre économique fédérale d’Autriche (WKÖ), Wolfgang Hesoun, s’est dit confiant quant à l’augmentation des exportations, des investissements et des implantations des entreprises autrichiennes qui ont le potentiel d’accompagner le développement économique du Maroc et d’apporter une contribution importante à la poursuite du progrès du pays dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant pour les deux parties.
L’Autriche est le 10ème partenaire commercial du Maroc avec 2,14 milliards de dirhams (MMDH) d’export vers ce pays et 2,9 MMDH d’import en 2022. Les investissements directs étrangers autrichiens au Maroc ont atteint 136 millions de dirhams en 2022. La délégation composée de 11 entreprises autrichiennes en visite au Maroc du 28 au 31 janvier et conduite par M. Hesoun, a organisé de nombreuses rencontres avec des ministères et des autorités marocaines à Rabat, notamment avec la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) et l’Agence de Développement du Digital (ADD).
Ce forum, marqué par la présence de plusieurs entreprises marocaines et autrichiennes, vise à dynamiser les relations économiques entre le Maroc et l’Autriche et se veut une occasion d’échanger sur les opportunités d’affaires et de partenariats dans des secteurs d’intérêt commun tels que l’énergie, l’industrie et la finance.