Une nouvelle ère s’annonce pour l’industrie marocaine. Cette fois-ci, le changement n’est pas sectoriel, ni quantitatif, ni qualitatif, il est surtout à impulsion géographique. Une impulsion clairement donnée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de son discours prononcé pour le quarantenaire de la glorieuse Marche Verte, lors duquel, le souverain a affirmé qu’il faut maintenant en finir avec les pratiques contreproductives qui, depuis des années, prolifèrent dans les provinces du Sud. Cette situation bridait fortement le développement économique et industriel de cette région. Des provinces dont la production et la productivité restaient à ses balbutiements, gangrénées, comme l’a souligné le souverain, par l’économie de rente qui est en passe de s’inscrire dans l’histoire ancienne. Avec l’injection annoncée de 77 milliards de dirhams dans le tissu économique de nos provinces sahariennes, le Maroc passera à une nouvelle dimension industrielle, avec encore plus d’ancrage africain. En effet, au-delà d’identifier une kyrielle de secteurs productifs à haut potentiel, cette nouvelle vision stratégique place, enfin, nos provinces du Sud au cœur du développement. Ces provinces devront aussi servir de plateforme incontournable dans le commerce et la logistique continentale, notamment en lien avec le reste de l’Afrique. Reste cependant à relever un défi stratégique : convaincre la communauté des affaires d’y investir massivement. La création de la croissance et de l’emploi garantira un revenu durable aux populations. Et ceci passe incontestablement par une initiative privée encadrée et orientée par la puissance publique avec à la clé une batterie de mesures incitatives qui rendrait attractif l’acte d’investir au provinces du Sud dont la population essentiellement jeune a besoin de politiques réellement inclusives susceptibles d’en faire la meilleure région du Maroc en termes d’opportunités d’emplois, d’investissement et de création des richesses. Un Sahara développé, prospère et désenclavé…