Après un moment de stagnation dû à la crise Covid-19, l’économie marocaine renaît de ses cendres, même si celle-ci reste affectée par les différentes variations de la pandémie mondiale.
Le PIB du Maroc pourrait croître de 3,2% en cette année 2022, mais pour y parvenir à une croissance généralisée et inclusive, le Royaume se doit de mettre en œuvre un programme de réformes à multiples facettes, selon le dernier rapport de la Banque Mondiale, sur les performances de l’économie marocaine.
Dans cette analyse revenant sur la difficile période traversée par le Royaume aux premières heures de la crise sanitaire, l’institution internationale souligne que le Maroc a réussi à atteindre un taux de croissance de 5,3% en 2021, après une reprise marquée par des recettes publiques, qui ont permis au gouvernement de réduire son déficit budgétaire, mais inégale, car accentuée d’un ralentissement du PIB à 3,2 % en 2022, avant une véritable reprise progressive attendue. Cependant, le Royaume, comme d’autres pays de la région(l’Égypte, la Jordanie, le Liban, Oman et la Tunisie) restent confrontés à la dette, qui est l’un des défis majeurs pour chacune de ces nations.
Le pays dont la croissance économique ralentissait avant la Covid-19, pourrait doubler son PIB par habitant, en tenant compte du renforcement de son capital humain, tout en stimulant l’investissement privé et la productivité, une trajectoire de croissance compatible au Nouveau Modèle de Développement. « À l’avenir, l’économie marocaine devra diversifier ses sources de croissance pour continuer à créer des emplois et réduire la pauvreté, a déclaré Jesko Hentschel, directeur des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale. Le Nouveau Modèle de Développement prévoit notamment la mise en œuvre de réformes à grande échelle, visant à dynamiser l’investissement privé, stimuler l’innovation, inclure les femmes sur le marché du travail et augmenter le capital humain. »
En d’autres termes, le Maroc devra surmonter sa dépendance excessive envers l’accumulation du capital comme principale source de croissance. En effet, diverses simulations suggèrent que, pour doubler son PIB par habitant d’ici 2035, le Royaume devra augmenter considérablement les contributions de la productivité, du travail et de la formation de capital humain à la croissance économique. Des objectifs possibles que si le NMD se traduit par des réformes structurelles soutenues et à multiples facettes.