« Le Maroc est aujourd’hui considéré comme une plateforme de croissance en Afrique pour des milliers d’entreprises internationales » a affirmé le président de la CGEM lors de son intervention sur le pannel dédiée à l’investissement au Maroc, relatif au thème central des travaux de cette 9e édition : « Réussir malgré les crises, de 300 à 3 000 ou comment accélérer l’émergence de la prochaine génération de champions africains ? »; soulignaant par la même occasion que le flux net des Investissements directs étrangers (IDE) a atteint 2 milliards d’euros en 2022, une hausse de 8,3% par rapport à 2021.
Selon lui, une bonne partie de ces investissements ont permis de renforcer voire de créer des écosystèmes dans des secteurs comme l’aéronautique, l’automobile, l’agroalimentaire, les énergies renouvelables ou encore les nouvelles technologies. Les acquis du Maroc en tant que destination d’investissement et les avancées majeures réalisées par le Royaume, notamment sur le plan macro-économique, en termes de climat des affaires, d’infrastructures et d’ouverture sur d’autres marchés, ne sont plus à démontrer. «Notre ambition, en tant que secteur privé marocain, est aussi de créer des écosystèmes et chaines de valeur africaines complémentaires avec nos partenaires du continent pour répondre aux défis alimentaire, logistique et climatique et renforcer l’intégration économique continentale, notamment à la lumière de la mise en œuvre de la Zlecaf», a-t-il enchaîné.
Mettant l’accent sur le projet Royal de la Charte d’Investissement, M. Alj a détaillé que cette nouvelle Charte apporte des incentives exceptionnels aux porteurs de projets pouvant aller jusqu’à 30% du CAPEX et ce dans l’objectif de renverser la vapeur pour avoir 1/3 des investissements de l’Etat et les 2/3 émanant du privé. «C’est là une prise de conscience et un vrai changement de mindset», s’est-il réjoui, mettant en avant la place grandissante qu’occupent aujourd’hui l’innovation et la R&D dans l’économie marocaine.
Il a par ailleurs souligné que le Maroc, en tant que leader dans les énergies renouvelables, se dirige actuellement vers une décarbonation de son économie, surtout que son potentiel et ses ressources en énergies vertes le lui permettent, mais aussi avec l’ouverture prochaine sur la moyenne tension. Les entreprises sont pleinement conscientes de la nécessité de la transition verte et se sont engagées dans ce processus, qui constitue une belle opportunité pour booster leur compétitivité et leur présence sur les marchés internationaux, européens notamment, a-t-il assuré. Il a aussi précisé que le Royaume dispose de plusieurs zones industrielles, connectées aux plateformes logistiques et aux bassins d’emplois, où des écosystèmes productifs intégrés sont installés, alors que d’autres sont en cours de mise en place.
Un autre sujet majeur est bien le capital humain, a encore ajouté M. Alj qui a affirmé que la qualité et la compétitivité des ressources humaines marocaines ne sont plus à démontrer. Il a noté dans ce sens que pour accélérer la croissance des secteurs et garantir une adéquation entre l’offre et la demande en matière de formation, le Maroc dispose d’instituts de formation à gestion délégué pilotés par les professionnels des secteurs eux-mêmes.