Le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a souligné, mercredi à Rabat, l’importance des établissements de formation professionnelle dans la promotion de la migration circulaire.
S’exprimant à l’ouverture d’un événement spécial sur la migration circulaire organisé dans le cadre du Processus de Rabat, par le ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences sous le thème “Cycle d’Opportunités et Développement des Compétences”, M. Sekkouri a indiqué que la promotion de ce mode de gestion des migrations nécessite l’accroissement de l’investissement dans les établissements de formation professionnelle, selon une approche d’investissement en amont, appelée également “intégration verticale”.
Cette approche est en mesure de permettre une meilleure planification et de favoriser la mobilisation de budgets appropriés dédiés aux filières de formation, offrant ainsi la possibilité de développer une véritable stratégie collective, partagée et applicable dans tous les pays, a-t-il expliqué.
M. Sekkouri a, en outre, fait savoir que la migration circulaire est une question “éminemment politique”, mais qui a des fondements économiques et sociaux, notant qu’elle doit être traitée dans sa globalité par les pays concernés. “Cela nécessite, au-delà de la volonté politique, la mise en place des moyens nécessaires et d’une ingénierie qui permettront aux compétences qui transitent par les pays de se retrouver dans des cadres clairement définis”.
Et de poursuivre que cette “mouvance mondiale” qui se développe aujourd’hui à la lumière des nouveaux besoins en matière de compétences et de ressources humaines à l’échelle internationale, ne doit pas défavoriser les dynamiques économiques dans les pays d’origine, d’où l’importance de mettre sur pied un cadre de dialogue et de coordination, tel que le Processus de Rabat.
Pour sa part, la secrétaire d’État portugaise à l’égalité et aux migrations, Isabel Almeida Rodriguez, a salué le Maroc pour l’organisation de cet événement qui vise principalement à aborder les perspectives et les opportunités liées à la migration circulaire, ainsi qu’à identifier les enjeux de ce mode de migration en relation avec le développement des compétences.
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Mme Rodriguez a, dans ce sens, indiqué qu’il est impératif de “canaliser nos efforts afin de favoriser une migration légale”, réaffirmant l’engagement de son pays à réussir ce processus qui offre un cadre idoine de consultation et de dialogue ouvert entre les autorités nationales sur les questions techniques et politiques liées à la migration et au développement.
De son côté, la cheffe d’unité adjointe à la direction générale de la migration et des affaires intérieures – Commission européenne, Alexandra Sa Carvalho, a mis en exergue la pertinence de ce genre d’événements qui constitue une plateforme appropriée pour le partage d’expertises, et la consolidation d’initiatives visant à optimiser les avantages de la migration circulaire tout en veillant à relever efficacement ses défis.
Elle a aussi noté l’importance croissante de la migration circulaire qui offre un cadre adéquat, respectueux des choix des pays concernés, ajoutant que ce type de migrations répond également aux intérêts des pays d’origine, soucieux de ne pas perdre leurs talents.
Co-présidé par le Maroc et le Portugal, cet événement vise principalement à explorer les perspectives et les opportunités offertes par la migration circulaire en tant que bonne pratique dans le domaine de la migration de travail.
Il a aussi pour objectif d’identifier les bonnes pratiques en matière de migration circulaire, mettant particulièrement l’accent sur la facilitation de la mobilité professionnelle, le développement des compétences et l’intégration des travailleurs migrants.
De même, les participants à cette rencontre devraient formuler des propositions concrètes visant à promouvoir la mise en œuvre d’actions et de projets liés à la migration circulaire, et à identifier des pistes de travail pour les prochaines activités inhérentes à la migration circulaire et au travail, afin de garantir un engagement continu des différentes parties prenantes.