L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a lancé, vendredi à Rabat, en partenariat avec le bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, une publication intitulée “Retour aux sources, les sciences de l’eau au Maghreb”, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’eau.
Cette publication constitue une réflexion menée en collaboration avec des académiciens et ayant pour objectif de dresser un diagnostic de la formation académique actuelle dans les sciences de l’eau au Maghreb et de proposer des idées novatrices pour adapter les cursus de formation des futurs diplômés aux défis actuels et futurs liés à la gestion durable de l’eau. Intervenant à la cérémonie de lancement de cette publication, le directeur du bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt, a souligné la nécessité de développer les compétences de tous les corps de métiers impliqués dans la gestion de l’eau.
Les ingénieurs étant le noyau dur dans cette opération, “il est donc de notre intérêt à tous d’épauler les jeunes poursuivant leurs études dans les disciplines de l’eau et d’investir massivement dans leur éducation et le développement de leurs compétences”, a-t-il dit.
La directrice de la Coopération et de la communication à l’ONEE-Branche Eau, Asma El Kasmi, a indiqué que la Journée mondiale de l’eau constitue une opportunité pour l’Office de renouveler son engagement pour la sensibilisation des citoyens à l’utilisation rationnelle des ressources en eau.
Pour relever les défis liés à la gestion durable de l’eau tout en développant des approches innovantes, plus efficientes et intégrées, l’Office a besoin de professionnels de l’eau ayant des profils techniques et managériaux adaptés afin de faire face à la fois aux défis actuels et futurs de l’eau et aux interconnections avec les autres domaines intrinsèquement liés que sont l’énergie, l’alimentation et les écosystèmes, a-t-elle soutenu. Dans la présentation de ce document, Driss Ouazar, professeur à l’Ecole Mohammedia des ingénieurs et membre Résident de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, a relevé l’importance de comprendre les enjeux liés à l’eau, cette denrée vitale étant à la fois un bien précieux et un facteur de risque (pollution, sécheresse, inondation…) qui requiert la maîtrise de méthodologies rigoureuses de gestion.
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Faisant état de l’existence d’un dilemme en matière de formation des ingénieurs, il a mis en avant l’importance d’intégrer dans les cursus de formation les avancées technologiques, l’intelligence artificielle, le big data, ainsi que tous les défis éthiques liés à la gestion de l’eau.
Cette implication citoyenne de l’ONEE se traduit, cette année, par un riche programme d’information et de sensibilisation à l’économie de l’eau et sa préservation contre la pollution, en s’appuyant sur ses hommes et ses femmes qui sont en contact direct avec les citoyens et qui veillent au quotidien à leur assurer l’accès à cette denrée précieuse.
Plusieurs actions de sensibilisation, menées avec des partenaires institutionnels et de de la société civile, ciblent un large public et particulièrement les jeunes, afin de leur inculquer l’importance de la préservation des ressources en eau et la protection de l’environnement à travers l’adoption de comportements écologiquement responsables. Un rapport est par ailleurs publié chaque année à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau sur la mise en valeur des ressources en eau en vue de fournir aux décideurs des outils pour la formulation et la mise en œuvre de politiques durables en matière d’eau.
Cette cérémonie, qui s’est déroulée en présence d’un parterre de personnalités scientifiques de renom, a été également marquée par une visite à la Station de traitement de l’eau potable Bouregreg.