Faouzi Annajah, le président fondateur de la marque de véhicule à hydrogène NamX, est intervenu au cours de la 3ème keynote pour exprimer son avis sur les voies et moyens qui s’offrent au Maroc pour atteindre la souveraineté industrielle.

Faouzi Annajah a commencé par expliquer au public les circonstances qui l’ont amené à créer une marque de voiture automobile. Le Marocain, auteur de l’une des inventions du siècle, la capsule à hydrogène, a indiqué que « l’histoire a commencé en 2017 à Paris avec comme instant eureka cette question : pourquoi n’aurions-nous pas notre propre marque de voiture que nous exporterions à travers le monde ». Au regard de la dynamique ambiante dans le secteur automobile, ce passionné d’automobile explique avoir été ainsi poussé dans l’arène par cette « frustration ». Une frustration bienveillante, pourrait-on dire, vu le résultat que cela a produit : un véhicule qui sera le premier au monde à rouler avec des capsules rechargeables.

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« Je considère que notre souveraineté doit passer et peut passer par l’industrie », a déclaré Faouzi Annajah, abordant la question du jour. Pour le jeune industriel, il est impératif pour les pays africains de s’inscrire résolument dans une logique de transformation manufacturière. À l’en croire, les nations africaines devraient adopter systématiquement des politiques favorisant une transformation économique par l’industrie. « Tant que nous ne parvenons pas à ce stade, nous ne pouvons pas parler de souveraineté », a-t-il martelé.

Le capital, primordial

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Après avoir dit cela, Faouzi Annajah a souligné un point à ne pas omettre ou sous-estimer dans toute démarche portant sur la souveraineté : celui des moyens financiers. Selon lui, toute ambition de souveraineté doit tenir compte du contexte capitalistique dans lequel évolue le globe. Il dira à cet effet : « Avant de parler de souveraineté industrielle, on parle de souveraineté financière car la première implique une certaine capacité à financer cette industrialisation. » Et sur cet aspect, le constructeur automobile pense qu’il y a encore quelques écarts à combler. Pour soutenir ce point de vue, il avance l’argumentaire suivant : « Quand on regarde le capital-risque au Maroc, les sommes investies dans les startups sont extrêmement basses. Ce qui tranche pourtant avec la présence d’un très grand nombre de jeunes talents qui ont juste besoin de cette poussée financière. » Une situation que Faouzi Annajah espère voir changer dans les années à venir.

Faouzi Annajah priorise la deep-tech

Selon le patron de NamX, un autre aspect qui sera profitable au Maroc dans sa perspective de souveraineté industrielle sera sans doute l’innovation dans le développement de solutions technologiques avancées. D’après ses dires, le domaine des logiciels (SaaS) est principalement dominé par les USA et la Chine. Aussi, exhorte-t-il les entreprises à travailler dans le hardware et la tech. « C’est ce qui fera la différence », a-t-il conclu. Avant de quitter la scène, Faouzi Annajah a annoncé à l’assistance avoir réussi à faire reconnaître mondialement l’invention des capsules à hydrogène. Il a aussi fait savoir que le premier prototype roulant muni de ces capsules se fera l’année prochaine.

Au terme de cette intervention, il est clairement ressorti que le secteur industriel est vecteur de souveraineté, et que le Maroc, pour réussir ce pari, devra mobiliser les financements nécessaires et opérer des investissements en profondeur dans la deep-tech, et donc dans le capital humain.

   Frère John

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