Lors de la quatrième édition du Sommet « World Power-to-X Summit », les leaders marocains de l’énergie et de l’industrie se sont exprimés sur le potentiel du Maroc à devenir une plaque tournante mondiale de l’hydrogène vert. Le pays, doté de ressources naturelles abondantes et d’une infrastructure industrielle en pleine expansion, entend jouer un rôle clé dans la transition énergétique mondiale.
Le Maroc s’affirme comme un acteur stratégique de la transition énergétique, grâce à des ressources naturelles exceptionnelles et une vision ambitieuse portée par Sa Majesté le Roi. Samir Rachidi, Directeur Général de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), a insisté sur le potentiel inestimable du Royaume. « Le Maroc dispose d’un vaste foncier, d’une énergie solaire et éolienne abondante, et de ressources maritimes permettant la production d’eau par dessalement », a-t-il déclaré.
En outre, il a souligné la qualité du capital humain et des infrastructures industrielles, consolidées par une stratégie industrielle déjà fructueuse dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. Ces atouts placent le Maroc en position de leader pour produire de l’énergie propre et à faible émission.
L’hydrogène vert, pilier de la stratégie marocaine
Mohammed Yahya Zniber, Président du Cluster Green H2, a lui aussi mis en avant les ambitions du Maroc pour créer une véritable chaîne de valeur industrielle autour de l’hydrogène vert. Lors du sommet, il a précisé que l’édition 2024 marquait un tournant, tant par la qualité des débats que par le nombre croissant de participants. « Il est crucial que le Maroc développe une industrie locale solide pour ne pas manquer cette opportunité », a-t-il affirmé. Pour y parvenir, le pays devra mettre en place des infrastructures incluant tout le cycle de l’hydrogène : du dessalement de l’eau à l’électrolyse, en passant par le stockage et le transport. Selon Zniber, ce développement industriel est indispensable pour rendre le Maroc compétitif sur la scène mondiale et attirer les financements conséquents.
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L’engagement du secteur privé dans la transition énergétique
Le secteur privé marocain s’engage également pleinement dans cette transition. Chakib Alj, Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), a mis l’accent sur le rôle crucial de l’hydrogène vert dans l’indépendance énergétique du pays. « Le gouvernement a mis en place une stratégie claire, qui prend en compte les aspects socio-économiques et financiers, ainsi que le développement progressif des technologies », a-t-il expliqué.
Le secteur privé, à travers des entreprises marocaines, souhaite s’inscrire dans cette dynamique, comme cela a été le cas dans l’automobile, pour créer de la valeur ajoutée et des emplois. « Nous sommes aujourd’hui dépendants des énergies fossiles, mais avec l’hydrogène vert, le Maroc pourrait devenir autosuffisant et même exportateur », a-t-il ajouté.
Rachid Mahmoudi
