Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a appelé, mardi à Casablanca, à renforcer la participation et la résilience des femmes dans le monde des affaires, constituant un levier majeur pour la croissance inclusive.
S’exprimant lors d’une conférence initiée par la CGEM et l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE) sur le thème “L’autonomisation des femmes dans le monde des affaires : Briser les barrières et renforcer la résilience”, M. Alj s’est dit pour une mobilisation collective pour lever les obstacles qui freinent le plein potentiel des femmes entrepreneurs.
Il a, en outre, mis en avant les initiatives marocaines en cours, telles que les quotas pour la représentation féminine dans les conseils d’administration, qui devraient atteindre 40% en 2027, ainsi que et le plan gouvernemental pour l’égalité, impliquant plusieurs parties prenantes, dont la CGEM.
“Ce plan gouvernemental, auquel ont contribué l’ensemble des départements ministériels, le secteur privé et la société civile, comprend trois axes principaux, à savoir l’autonomisation économique des femmes, la prévention, la protection et la lutte contre la violence, le renforcement des valeurs pour la lutte contre les stéréotypes, la promotion des droits et la lutte contre toutes les formes de discrimination”, a dit M. Alj.
Pourtant, malgré les efforts fournis, les obstacles, les stéréotypes et le manque d’accès aux ressources freinent l’épanouissement des femmes dans le milieu professionnel, a-t-il précisé, mettant en avant l’engagement de longue date de la CGEM auprès de l’OIE pour promouvoir l’égalité des genres.
De son côté, la présidente de l’OIE, Jacqueline Mugo, a insisté sur l’importance de créer un environnement propice à l’épanouissement des femmes dans les affaires.
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“Les femmes sont le moteur de nombreuses économies, mais elles restent confrontées à des obstacles systémiques, notamment un accès limité au financement et aux réseaux professionnels”, a-t-elle souligné.
Mme Mugo a mis également l’accent sur la nécessité de partenariats publics-privés pour lever ces obstacles et soutenir les femmes entrepreneurs à travers des initiatives ciblées.
Dans un message vidéo adressé aux participants, le Secrétaire général de l’OIE, Roberto Suarez-Santos, a souligné l’importance de passer des intentions aux actions, ajoutant que “l’autonomisation des femmes est une priorité pour l’OIE, et cette conférence est une opportunité de développer des stratégies concrètes pour soutenir leur inclusion dans l’économie formelle”.
M. Suarez-Santos a, de même, appelé les participants à s’engager activement dans leurs organisations respectives pour promouvoir le leadership féminin et renforcer la résilience des femmes entrepreneurs. Cet événement de deux jours, réunissant des décideurs, experts et entrepreneurs, se veut une contribution concrète pour faire avancer les pays les moins avancés à travers le prisme de l’autonomisation économique des femmes.
Au menu de cette conférence, figurent des sessions, panels et témoignages d’entrepreneures qui visent à identifier des solutions innovantes et durables en faveur de l’égalité des genres dans le monde des affaires.
(IDM avec MAP)