CES 2025 : Les véhicules autonomes en vedette

Le salon de l’électronique grand public (CES), qui se tient cette semaine à Las Vegas, met à l’honneur une révolution en marche : les véhicules autonomes spécialisés. Tracteurs, navires et équipements de chantier se positionnent comme les fleurons de cette avancée technologique, tandis que la voiture sans conducteur semble encore loin de devenir une réalité.

Parmi les vedettes du salon, des navires capables d’accoster seuls, des tracteurs autonomes et même un chariot de golf robotisé. Ce dernier, équipé d’un caddy intelligent, aide les golfeurs grâce à l’intelligence artificielle. Contrairement à la voiture autonome, ces innovations sont déjà sur le point d’être commercialisées.

Barry Lunn, PDG de la société de capteurs Provizio, souligne la complexité exponentielle de la conduite autonome sur route. “L’apprentissage machine pour les voitures autonomes constitue le plus grand défi d’intelligence artificielle de l’histoire humaine”, explique-t-il, citant les innombrables imprévus, comme les piétons ou les incidents climatiques.

Progrès limités dans les voitures autonomes

Malgré des avancées, le chemin vers l’autonomie totale reste long. Le robotaxi de Waymo, filiale de Google, a réalisé quatre millions de courses en 2024 et s’étend progressivement à d’autres villes, avec une implantation imminente à Tokyo.

D’autres acteurs tels que Zoox (Amazon) ou des constructeurs comme Mercedes-Benz et BMW progressent à petits pas. Jeff Jury, vice-président de Xperi, anticipe une autonomie complète des voitures d’ici “dix à quinze ans”, citant des obstacles techniques et réglementaires.

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Défis spécifiques dans d’autres secteurs

Les autres industries autonomes font face à leurs propres contraintes. Dans le maritime, par exemple, des problèmes comme la faible luminosité ou le sel qui dégrade les capteurs posent des défis. Brunswick, constructeur naval, présente au CES le Boston Whaler, un yacht autonome équipé d’un système d’accostage basé sur des technologies de drones militaires.

En agriculture, les insectes attirés par les phares des tracteurs perturbent les capteurs. Willy Pell, directeur de Blue River Technology (John Deere), raconte comment un simple papillon peut immobiliser un engin de 20 tonnes. Depuis trois ans, John Deere peaufine ses tracteurs autonomes, désormais capables d’accomplir davantage de tâches avec une vitesse accrue, grâce à des années d’apprentissage machine.

Vers un futur autonome ?

Que ce soit pour un tracteur de pulvérisation, une tondeuse électrique ou un camion-benne pour chantiers, l’autonomie progresse à grands pas dans les secteurs spécialisés. Mais pour les voitures, symbole de cette ambition, le chemin reste parsemé d’embûches, promettant encore une décennie de développement avant de bouleverser nos routes.

 

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