ARaymond Maroc, entreprise spécialisée dans l’automobile, a inauguré le 18 janvier dernier à Casablanca, son nouveau site de production. L’occasion pour le directeur général de l’entreprise, Hakim Rihane, de se confier à IDM sur cette nouvelle ère qui s’ouvre pour le groupe.
IDM : Quelles sont les motivations de ARaymond dans son choix d’ouvrir une usine au Maroc et pourquoi maintenant ?
Hakim Rihane : ARaymond a choisi le Maroc parce que le Maroc est devenu aujourd’hui une plateforme industrie automobile très importante. L’industrie automobile se développe au Maroc. Aujourd’hui, il y a Renault qui produit des voitures dans les villes de Casablanca et Tanger, il y a aussi PSA, un autre constructeur, qui démarrera ses activités en 2019, et aussi les câbleurs qui existent déjà au Maroc. Nous avons donc au Maroc un potentiel de création de nouveaux sites. Quand nous avons vu ce développement et la volonté des clients de voir l’entreprise au Maroc, parce qu’il ne faut pas oublier que nos clients ont un engagement d’intégration au plan locale et ils demandent à leur partenaires de les suivre là où il y a les sites de production pour produire les pièces et livrer les usines au Maroc, nous avons répondu favorablement. ARaymond a donc observé, prospecté, avant de décider d’ouvrir un bureau au Maroc et de sous-traiter la production. En 2015 quand nous avons eu un potentiel important développement, nous avons décidé d’investir sur notre propre site de production. L’idée comme l’a souligné le Président, (ndlr : Antoine Raymond, Président de ARaymond Network) notre stratégie n’est pas de transférer la production de l’Europe vers le Maroc, mais de produire localement pour répondre aux besoins de nos clients basés au Maroc. Ces produits seront de nouveaux produits. Pas des produits de l’Europe.
Des produits estampillés « Maroc » ?
Oui des produits estampillés « Maroc ». Pour preuve, des produits sont livrés au Maroc, mais il y a certains produits qui sont demandés en Chine, en Roumanie, en Bulgarie et ces pays nous sollicitent pour des livraisons. Nous arrivons à répondre à ces demandes parce que l’entreprise fabrique ces produits. Notre idée, ce n’est pas de faire les mêmes produits que la France ou d’autres, mais plutôt d’élargir la gamme des produits de ARaymond Network.
L’un des objectifs de ARaymond Maroc est de doubler l’effectif de ses salariés d’ici 2018. Est-ce un moyen pour vous de démontrer que le secteur de l’industrie emploie toujours au Maroc ?
Oui. C’est un secteur qui se développe et qui crée de la valeur ajoutée, qui crée de l’emploi. Lorsqu’on regarde toutes les conventions, les contrats signés entre l’Etat et les équipementiers, chaque fois nous voyons qu’il y a des potentiels de création des nouveaux postes d’emploi. Du côté de ARaymond Maroc, nous avons aussi signé un engagement d’investissement dans le cadre du Fonds Hassan II et nous aussi nous nous sommes engagés à créer de l’emploi au Maroc. C’est vrai aujourd’hui nous sommes une petite entreprise de 28 personnes, mais nous voulons doubler notre effectif et aussi développer notre production et notre business pour créer encore plus d’emploi. Bien sûr, nous resterons à Casablanca pour développer nos affaires et pourquoi pas à partir de Casablanca, fournir l’ensemble du territoire Marocain et pourquoi pas le reste de l’Afrique ; alimenter les équipementiers. Il y a pas mal de câbleurs qui sont présents en Tunisie et en Egypte. De nombreux constructeurs sont présents en Afrique du Sud et au Nigeria. L’idée de développer, à partir du Maroc, le business de ARaymond en Afrique.
C’est une nouvelle aventure qui débute, quel est d’un point de vue stratégique, la vision de ARaymond Maroc pour 2017 ?
Nous travaillons sur des projets qui sont en discussion avec nos partenaires, donc nous discutons avec Renault sur l’intégration des Clips au Maroc. Il y a aussi des nouveaux projets que nous développons avec Sumitomo et Delphi. Notre objectif stratégique en 2016 était de réussir le démarrage de la production et de répondre aux besoins du client sans avoir un impact sur les délais de livraison, les coûts etc. celui de 2017 sera de développer et intégrer la production des Clips au Maroc.