Les besoins du Trésor ont été financés, durant le premier trimestre de 2021, à hauteur de 83,5% sur le marché intérieur, selon Attijari Global Research (AGR).

« Tenant compte des tirages extérieurs effectués par le Trésor à fin mars 2021 de 6,3 milliards de dirhams (MMDH) auprès de ses partenaires bilatéraux et en l’absence d’une nouvelle sortie à l’international, les besoins du Trésor durant le T1-2021 ont été financés à hauteur de 83,5% sur le marché intérieur », indique la filiale d’Attijariwafa Bank dans son dernier research report « fixed income ».

Dans ces conditions, le recours du Trésor aux adjudications s’est légèrement intensifié, avec des levées brutes passant de 30,5 MMDH au T1-20 à 31,3 MMDH au T1-2021, soit une hausse de 2,6%, note le rapport d’AGR intitulé « Des coûts de financement favorables à une politique budgétaire contra-cyclique ».

Néanmoins, cette évolution haussière s’inverse au niveau des levées nettes du Trésor. Celles-ci s’élèvent à 12,5 MMDH au T1-2021 contre 13,9 MMDH au T1-20 tenant compte des tombées en capital et en intérêt plus importantes sur ce premier trimestre, fait savoir la même source.

Par ailleurs, la politique d’émission du Trésor durant le T1-2021 s’est caractérisée par la prédominance des souscriptions du Trésor sur le segment court et moyen de la courbe, en nette rupture avec la structure des levées brutes observée durant le T1-20.

Ainsi, les poids des souscriptions du Trésor sur ces deux tranches de maturités ont progressé de 15% au T1-20 à 24% au T1-2021 pour le court terme (CT) et de 29% à 47% pour le MT sur la même période. À l’inverse, le poids des maturités longues a été divisé par deux, passant de 56% à 28% durant la période d’analyse.

Ces constats révèlent deux orientions du Trésor, à savoir optimiser son coût de financement sur le marché local dans un contexte marqué par une duration confortable de la dette publique, soit autour de 6,6 ans en 2020. Une configuration lui offrant une latitude pour s’orienter vers les maturités courtes et moyennes présentant des taux de rémunération plus faibles que ceux du long terme, indiquent les analystes d’AGR.

La deuxième orientation du Trésor est d’éviter de marquer les taux de rendement de la tranche de maturité longue à la hausse, note le rapport, soulignant que les investisseurs ont sensiblement relevé leurs exigences de rémunération sur le Long Terme (LT) durant cette période.

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