Les exportations allemandes ont reculé de 0,6 % en juillet, plombées par la baisse de la demande américaine affectée par les droits de douane. En parallèle, la production industrielle a surpris positivement, en hausse de 1,3 %.
En juillet, la première économie européenne a affiché deux visages contrastés. Selon l’Office fédéral de la statistique, les exportations ont reculé de 0,6 % par rapport à juin, alors que les analystes attendaient une légère progression. Le choc est particulièrement marqué avec les États-Unis.
Les livraisons outre-Atlantique se sont contractées de 7,9 %, conséquence directe des surtaxes de 15 % décidées par Washington sur la plupart des produits européens. Premier partenaire commercial de l’Allemagne en 2024, les États-Unis pèsent lourd dans la balance, avec 253 milliards d’euros d’échanges bilatéraux l’an dernier.
Le recul est en partie compensé par une progression de 2,5 % des exportations vers les pays de l’Union européenne. Hors UE, en revanche, le volume a diminué de 4,5 %. Résultat, l’excédent commercial s’est établi à 14,7 milliards d’euros, en repli par rapport aux 15,4 milliards de juin.
Sur le front intérieur, la production industrielle a offert une surprise encourageante. Elle a progressé de 1,3 % sur un mois, mieux qu’attendu, effaçant une partie de la déception de juin, dont le recul a été révisé de –1,9 % à –0,1 %. « Les espoirs d’une reprise cyclique de l’industrie allemande restent vivants », juge Carsten Brzeski, économiste chez ING.
L’équation reste toutefois fragile. Les commandes industrielles ont baissé de 2,9 % en juillet, leur troisième repli consécutif, signe que le rebond pourrait manquer d’élan. Pour Commerzbank, l’assouplissement monétaire en cours en Europe et la relance budgétaire annoncée par Berlin devraient néanmoins soutenir l’activité à l’horizon 2025.
