Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Ahmed El Bouari, a récemment rencontré une délégation de la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA) pour discuter de l’approvisionnement en viandes de volailles et œufs de consommation durant le mois de Ramadan 1446.
Un approvisionnement assuré malgré les défis
Selon la FISA, les professionnels du secteur ont pris toutes les dispositions nécessaires pour garantir un approvisionnement normal du marché. Les chiffres montrent une hausse significative des importations de reproducteurs à fin octobre 2024 :
- Reproducteurs de type chair : +14% (3,468 millions contre 3,051 millions en 2023).
- Reproducteurs de type dinde : +4% (136.376 contre 131.511).
- Reproducteurs de type ponte : +31% (267.667 contre 204.714).
- Dindonneaux : +196% (1,635 million contre 552.090).
Côté production, les mises en place des poussins d’un jour de type chair ont atteint 391,137 millions, soit une hausse de 5%. La production nationale de viandes de volailles a progressé de 6%, atteignant 735.000 tonnes, tandis que celle des œufs de consommation a augmenté de 4% pour atteindre 5,5 milliards d’unités.
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Optimisation de la filière et contrôle des prix
Malgré ces efforts, la hausse des prix des produits avicoles demeure un enjeu, influencée par les mécanismes de l’offre et de la demande et par le rôle des intermédiaires. Pour y remédier, la FISA préconise :
- Le développement d’écosystèmes intégrés.
- La réduction des coûts marginaux.
- La modernisation des abattoirs industriels.
Une solution clé discutée lors de cette rencontre est la mise en place d’élevages de grands parentaux, en particulier pour les types chair, afin de renforcer l’autonomie nationale en matière de production de poussins de reproduction.
Soutien du ministère à une filière stratégique
Le ministère a réaffirmé son engagement à soutenir les investissements dans cette branche stratégique dans le cadre de la souveraineté alimentaire. Pour encourager le développement du secteur, les importations de poussins d’un jour sont exonérées de droits de douane, et l’aviculture bénéficie depuis 2021 du statut de secteur agricole, avec les avantages fiscaux correspondants.
Des acteurs mobilisés pour l’avenir
La délégation de la FISA, comprenant les représentants des principales associations du secteur (AFAC, ANAM, ANPO, APV, ANAVI), a discuté avec le ministre et les responsables de l’ONSSA et de la Direction de Développement des Filières de Production (DDFP) pour définir les priorités à venir. Ces efforts conjoints visent à consolider une filière avicole durable, capable de répondre aux besoins croissants du marché national tout en renforçant la compétitivité du Maroc dans ce domaine stratégique.