Le groupe Renault pourrait perdre beaucoup plus de production automobile cette année, que prévu en raison de l’aggravation de la pénurie mondiale de puces, un obstacle de plus aux plans de redressement du constructeur automobile. Malgré cette situation, le groupe reste optimiste et confirme être en trajectoire pour atteindre son objectif “Corporate Average Fuel Economy” (CAFE 2021).
Le constructeur automobile français Renault a annoncé vendredi une baisse du chiffre d’affaires du groupe au troisième trimestre, avec une chute de 13,4%, soit 8,99 milliards d’euros contre 10,37 milliards d’euros il y a un an.
A périmètre et taux de change constants, la baisse aurait été de 14%. Les ventes automobiles hors AVTOVAZ se sont élevées à 7,69 milliards d’euros, en baisse de 14,1%. Les ventes mondiales ont diminué de 22,3% par rapport à l’année dernière à 599 027 véhicules en raison de la crise des semi-conducteurs et des arrêts de production.
Les ventes en Europe, représentant 53% des ventes totales, qui ont baissé de 26,3%. Les ventes internationales ont chuté de 17,3%. La marque Renault a vendu 365 934 véhicules dans le monde, en baisse de 24,4% par rapport à l’année dernière. La marque Dacia a vendu 138 375 véhicules, soit une baisse de 11,2 %.
Dans la perspective de l’exercice 2021, le Groupe Renault confirme son objectif « d’atteindre un taux de marge opérationnelle Groupe en année pleine du même ordre que celui du premier semestre », malgré l’augmentation des pertes de production estimées sur l’année. La société a confirmé qu’elle était en bonne voie pour atteindre son objectif CAFE 2021. Renault vise également un free cash-flow opérationnel de l’Automobile, hors variation du besoin en fonds de roulement, positif sur l’exercice. Clotilde Delbos, directrice financière du groupe Renault, a déclaré : « Les actions menées pour continuer à baisser les coûts et maximiser la valeur de notre production nous permettent de confirmer nos prévisions pour l’année malgré la dégradation de la disponibilité des composants au troisième trimestre et une visibilité réduite pour le quatrième trimestre ».
Partout dans le monde, les entreprises sont confrontées à un manque de matières premières et de composants pour répondre à la demande, après des mises à l’arrêt, généralisées et successives des économies nationales au cours des confinements en 2020 et 2021.