Le ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, a exhorté mercredi 16 juillet les États-Unis à engager des négociations « sérieuses » avec l’Union européenne afin de résoudre le différend commercial en cours, sans céder aux provocations ni aux menaces.
« Notre main reste tendue, mais nous n’accepterons pas tout », a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec son homologue français Éric Lombard, à Genshagen, près de Berlin. Le ministre social-démocrate a réaffirmé la volonté des Européens de parvenir à un accord équitable, tout en appelant à la préparation de contre-mesures solides pour défendre l’emploi et les entreprises du continent.
Critiquant les politiques protectionnistes américaines, Klingbeil a estimé que « les droits de douane de Trump ne font que des perdants », soulignant les risques qu’ils font peser aussi bien sur l’économie américaine que sur les entreprises européennes.
Le président américain Donald Trump a récemment annoncé l’instauration, à partir du 1er août, de droits de douane de 30% sur les produits européens importés, tout en affirmant que des progrès avaient été réalisés dans les discussions avec l’UE. En réaction, Bruxelles envisage de répliquer avec des mesures tarifaires équivalentes si ces sanctions sont appliquées.
Par ailleurs, Lars Klingbeil a réitéré son soutien à l’instauration d’une taxe minimale internationale sur les grandes entreprises, fruit d’un accord initié par l’OCDE et soutenu par quelque 140 pays. Ce dispositif prévoit un taux d’imposition d’au moins 15% pour les multinationales générant plus de 750 millions d’euros de chiffre d’affaires, indépendamment du lieu où sont réalisés leurs bénéfices.
Le ministre doit s’envoler dans la soirée pour l’Afrique du Sud, où il participera à une réunion des ministres des Finances du G20. La politique douanière américaine y sera discutée en marge des travaux.
