Le blé est en passe de réchauffer les relations entre la France et le Maroc
Une moissonneuse dans un champ de blé en France

Pour palier la pénurie qui pèse sur son approvisionnement en blé, eu égard au blocus qui pèse sur l’Ukraine, son premier fournisseur, les importations du blé en provenance de la France grimpent. Ce qui est à même de doper les relations entre les deux Etats.

Selon nos confrères du 360, les importations de blé tendre en provenance de la France sont à leur plus haut niveau. Une situation qui tire son origine du blocus que connaît le blé ukrainien.

Lire aussi: Crise Russo-Ukrainienne : l’OCP grand gagnant de la situation

En effet, d’après la revue scientifique française d’études médiévales hispaniques le Maroc aurait importé 1,2 million de tonnes de blé de l’Hexagone. « Un volume qui dépasse de loin les niveaux observés ces dernières années au cours de la même période », fait savoir le confrère 360. Et de renchérir, « lors de la saison 2020-2021, sur un total importé de 4,47 millions de tonnes, la France a été le deuxième fournisseur du Maroc en blé tendre, avec un volume de l’ordre de 1,07 million de tonnes (24%), derrière l’Ukraine (1,32 million de tonnes, soit 30%) et devant l’Argentine (375.000 tonnes, soit 8%). »

Blé: le Maroc se tourne de plus en plus vers la France pour son approvisionnement
La crise autour du blé risque de drainer de nouveaux paradigme

Blé, une diplomatie autour

 Par ailleurs, la source fait remarquer que le Royaume a exceptionnellement abandonné le relèvement des droits de douane. C’est une pratique dont se sert habituellement les autorités pour se prémunir de la concurrence, et protéger par ricochet les producteurs locaux. Mais aucun relèvement de droits de douane n’a été relevé. Et pour cause, « la sécheresse qui frappe le pays, réduisant la récolte de céréales à seulement 30 millions de quintaux, aggravée par la suspension des livraisons de l’Ukraine (son premier fournisseur du blé tendre lors de la saison 2020-2021) », affirme le confrère. Pour se sortir de cet engrenage, le Maroc s’est tourné vers de nouveaux fournisseurs comme la France, le Brésil, l’Argentine « pour combler ses besoins ».

Il est clair que si la situation du blé ukrainien ne s’améliore pas dans les mois à venir, une nouvelle forme de diplomatie verra bien le jour : celle du blé !

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here