Annoncée le 1er avril à Tanger, à la 4ème Edition d’Industry Meeting Days, par Youness Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, la Charte sociale entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, qui révise le Code du travail, prévoit une augmentation du SMIG (3 500 dh / mois à terme) et intègre une bonne dose de flexibilité, vient d’être signée à la veille de la Fête du Travail.

Boubker El Badri

Le 1er mai 2022, marqué par un contexte de crise mondiale sur le pouvoir d’achat et de contraintes de compétitivité des entreprises, s’annonce pourtant très calme au Maroc. Après plusieurs rounds de négociations, le gouvernement, le patronat, représenté par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)n et les syndicats sont parvenus à la signature d’une Charte sociale pour à la fois institutionnaliser le dialogue social et un accord tripartite. Des engagements fermes ont été pris et seront exécutés suivant un agenda précis.

L’accord social prévoit une première augmentation du Smig de 5% à partir du 1er septembre 2022, avec un report d’application pour l’écosystème du tourisme, puis une seconde augmentation de 5%, conditionnée par le respect d’un certain nombre d’engagements. Parmi ces engagements, la promulgation de la loi sur l’exercice du droit de grève au 1er janvier 2023, l’amendement du Code du Travail au 1er juillet 2023, à travers la promulgation d’un texte de loi prenant en considération, les attentes du secteur privé, relatives notamment à la flexibilité responsable. Ce n’est pas tout, l’Etat devra prendre en charge le coût financier engendré par la correction de salaires de référence par le calcul de la pension des futurs retraités dont les revenus ont été impactés par la pandémie. Dans ce même sillage, une réforme du système des retraites sera lancée avec 2 pôles distincts, un privé et un autre privé.

Un train de mesures, en faveur de la paix sociale

Un ensemble de mesures seront aussi mises en place pour la promotion du travail de la femme, ainsi que d’un ensemble d’avantages visant à encourager les entreprises à la signature de conventions collectives, avec la prise en charge de l’impact financier par l’Etat.

Last but not least, l’accord prévoit l’engagement de la préservation d’un climat de paix sociale par les centrales syndicales en contreparties des avancées sociales accordées.

Les responsables des différentes parties se sont félicitées de tels progrès dans la recherche d’une climat social serein. Youness Sekkouri a néanmoins précisé que cela a un coût.   Entre autres paramètres, il a évoqué qu’une augmentation du Smig à 3 500 dh chez les fonctionnaires mobilisera une enveloppe de 191 millions dirhams par an et bénéficierait 50 000 d’entre eux. Chakib ALJ, président de la CGEM, a salué une avancée importante qui dicte un agenda précis et aboutirait à une évolution de la législation sociale, le renforcement du tissu économique et de la promotion sociale.

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