D. Trump : Nouveau décret sur les droits de douane

Le président américain Donald Trump a signé lundi 10 février un décret imposant de nouveaux droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium. Ces mesures, qui entreront en vigueur le 12 mars, concernent plusieurs partenaires économiques des États-Unis, sans exception, selon ses déclarations.

“Je simplifie nos droits de douane sur l’acier et l’aluminium pour que tout le monde comprenne : c’est 25 %, sans exception ni exemption, pour tous les pays”, a affirmé Donald Trump depuis la Maison Blanche. Justifiant sa décision par des enjeux de “sécurité nationale”, le président républicain a officialisé ces nouvelles règles à travers des décrets.

Parmi les pays concernés figurent des partenaires clés des États-Unis, dont l’Union européenne, le Canada, le Mexique, le Japon, la Corée du Sud et le Royaume-Uni. L’Australie pourrait néanmoins bénéficier d’une exemption, selon Trump, en raison d’un “excédent” commercial favorable aux États-Unis.

Des réactions internationales contrastées

L’annonce a immédiatement suscité de vives réactions. Le Canada, premier fournisseur d’acier et d’aluminium des États-Unis, a dénoncé une mesure “totalement injustifiée”. François-Philippe Champagne, ministre canadien de l’Industrie, a promis une réponse “claire et mesurée”.

Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud, également fournisseurs majeurs, pourraient également riposter. Au Royaume-Uni, la fédération UK Steel a qualifié cette décision de “coup dévastateur” pour une industrie déjà fragilisée.

En Europe, la réponse s’organise. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a assuré que l’Union européenne réagirait comme elle l’avait fait sous le premier mandat de Trump, en ciblant des produits emblématiques américains. L’Allemagne, de son côté, prône le dialogue.

Un impact sur l’économie américaine

Aux États-Unis, ces droits de douane pourraient provoquer un “choc d’offre majeur”, selon Maurice Obstfeld du Peterson Institute for International Economics. L’industrie américaine, qui dépend largement de ces matières premières, pourrait en subir les conséquences.

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump utilise les droits de douane comme levier politique et économique. Lors de son premier mandat (2017-2021), il avait déjà imposé des taxes similaires, avant de les alléger progressivement, une tendance poursuivie par son successeur Joe Biden.

Dimanche, Trump a également annoncé de futurs “droits de douane réciproques” pour aligner la taxation des produits étrangers sur celle des produits américains à l’international.

La Chine, en ligne de mire ?

Si cette décision cible avant tout les alliés des États-Unis, elle intervient dans un contexte de tensions persistantes avec la Chine. Depuis mardi, Pékin est soumis à une nouvelle taxe de 10 % sur ses exportations vers les États-Unis, s’ajoutant aux droits de douane déjà existants.

En réponse, la Chine a instauré des surtaxes sur 14 milliards de dollars de produits américains. “Il n’y a pas de gagnant dans une guerre commerciale”, a déclaré Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Malgré la pression, Donald Trump continue d’exploiter les barrières tarifaires comme un outil central de sa politique économique, quitte à raviver les tensions commerciales à l’échelle mondiale.

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