Le gouvernement britannique a dévoilé, jeudi 17 juillet, une réforme électorale d’envergure visant à abaisser l’âge légal du vote à 16 ans pour l’ensemble des élections au Royaume-Uni. Ce projet, qui devra encore être validé par le parlement, harmoniserait ainsi la législation nationale avec celle déjà en vigueur en Écosse et au Pays de Galles pour les scrutins décentralisés.
Présentée comme une mesure de justice démocratique, cette réforme permettra aux jeunes de 16 et 17 ans, dont beaucoup sont actifs professionnellement ou engagés dans l’armée, de participer pleinement à la vie politique du pays. Elle prévoit également l’élargissement des pièces d’identité acceptées lors du vote, incluant désormais les cartes bancaires et les cartes d’anciens combattants, afin de faciliter l’accès aux urnes.
Le gouvernement introduira en parallèle des règles plus strictes pour prévenir les ingérences étrangères dans les processus électoraux. Cette réforme répond à un engagement du parti travailliste, au pouvoir, qui avait promis dans son manifeste électoral de 2024 de renforcer la participation démocratique, notamment chez les jeunes.
Parmi les autres mesures annoncées, figure l’adoption progressive d’un système d’inscription des électeurs davantage automatisé, visant à simplifier les démarches administratives et à éviter la répétition des informations auprès de différents services publics.
« Pendant trop longtemps, la confiance du public dans notre démocratie a été mise à mal », a déclaré la vice-première ministre Angela Rayner. « Nous voulons lever les obstacles à la participation et honorer notre engagement de donner aux jeunes de 16 ans le droit de vote. »
La réforme comprend aussi une série de dispositions pour renforcer la transparence du financement politique. Elle prévoit la fermeture des failles permettant à des fonds étrangers de financer des campagnes électorales via des sociétés écrans. Des amendes allant jusqu’à 500.000 livres Sterling sont prévues en cas d’infractions, et toute fausse déclaration sera considérée comme un délit pénal.
Les partis devront désormais évaluer les entreprises donatrices à l’aide de critères prouvant leur lien réel avec le Royaume-Uni ou l’Irlande, et ces sociétés devront démontrer qu’elles génèrent des revenus dans ces pays.