L’Union africaine a exprimé, lundi 7 avril, sa vive inquiétude face à la récente décision du président américain Donald Trump d’imposer des droits de douane élevés à plusieurs pays africains, qualifiant cette mesure de menace pour des décennies de coopération économique constructive.
Dans une déclaration transmise à l’AFP, le porte-parole du président de la Commission de l’UA, Nuur Mohamud Sheekh, a exhorté Washington à revenir sur cette décision, jugeant qu’elle « menace des décennies de commerce et de coopération mutuellement bénéfiques ».
Les nouveaux tarifs, annoncés la semaine dernière, dépassent largement le taux plancher de 10 % instauré par les États-Unis. Certains pays africains sont particulièrement touchés : 50 % pour le Lesotho, 47 % pour Madagascar, 40 % pour l’île Maurice, 37 % pour le Botswana et 30 % pour la Guinée équatoriale ainsi que pour l’Afrique du Sud.
Le président de la Commission de l’UA, Mahamoud Ali Youssouf, a réaffirmé la volonté du continent de renforcer les relations avec les États-Unis. « Nous croyons à la construction de ponts, et non de barrières », a-t-il déclaré par la voix de son porte-parole, tout en soulignant l’importance de maintenir un dialogue ouvert et de promouvoir des partenariats équitables.
L’Union africaine, dont le siège est basé à Addis-Abeba, a par ailleurs rappelé que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), en vigueur depuis 2021, représente un levier important pour stimuler le commerce intra-africain et renforcer l’intégration économique, à condition de préserver un cadre exempt de barrières tarifaires excessives.