La résilience de la croissance et l’accélération de la désinflation s’expliquent par l’évolution favorable de l’offre, notamment “la dissipation des chocs” sur les prix de l’énergie, explique la même source, en relevant l’impact du rebond marqué de l’offre de main-d’œuvre soutenu par des flux d’immigration importants dans de nombreux pays avancés, ainsi que des mesures “décisives” sur le plan de la politique monétaire.
“Malgré ces évolutions bienvenues, de nombreuses difficultés persistent et des mesures décisives s’imposent”, nuance le FMI qui se dit préoccupé par la hausse des taux d’inflation et les grandes disparités entre les pays en développement à faible revenu et le reste du monde. Selon l’institution internationale, “la récente performance exceptionnelle des États-Unis est impressionnante et constitue un vrai moteur de croissance mondiale, mais elle est fortement tributaire de facteurs relatifs à la demande, dont une orientation budgétaire incompatible avec une viabilité des finances publiques à long terme”.
Dans la zone euro, la croissance s’accélère cette année, mais à partir de niveaux très bas alors que l’économie chinoise pâtit d’un “fléchissement persistant” de son secteur immobilier.
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En même temps, beaucoup d’autres pays émergents et de pays en développement ont “le vent en poupe”, selon le FMI, qui relève par ailleurs que “la divergence croissante entre beaucoup de pays en développement à faible revenu et le reste du monde est inquiétante”.
“La croissance de ces pays est révisée à la baisse, tandis que leur inflation est révisée à la hausse. Pire encore, contrairement à la plupart des autres régions, les estimations relatives aux séquelles économiques subies par les pays en développement à faible revenu, y compris certains de grande taille, ont été révisées à la hausse, ce qui indique que les pays les plus pauvres peinent encore à tourner la page de la pandémie et de la crise du coût de la vie”, selon les experts du FMI qui recommandent des réformes “structurelles”.
Dans ses projections, l’institution de Bretton Woods s’inquiète aussi de la flambée des taux d’intérêt et de la dynamique de la dette souveraine devenue “moins favorable”, en particulier aux pays émergents très endettés.